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 Economie, Finance et Monnaie

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fenwick1hand
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Mar 2008 - 11:29

En résumé : la guerre coute tellement cher aux USA (et par conséquent au monde entier...) qu'aujourd'hui on peut dire que la crise économique américaine (et mondiale par ricochet) est causée en partie par le coût de cette guerre. En effet cela représente une charge énorme pour l'économie américaine, qui est obligé de vendre sa chemise à ceux qui ont de la thune en ce moment (ex. la Chine qui construit sa richesse sur les dos de ses travailleurs sous-payés, ou d'autres sur le pétrole à 107$ ce jour, record absolu)
Même si on peut rire (jaune) de la comparaison de l'aide à l'Afrique donnée par les USA (5 milliards) et du cout de la guerre (3000 milliards), finalement c'est assez tragique.

Citation :
3 000 milliards de dollars, le coût de la guerre en Irak selon Joseph Stiglitz

LEMONDE.FR | 28.02.08 | 15h26

Combien coûte la guerre en Irak ? Cher, très cher. Et pas seulement à l'économie américaine. Joseph Stiglitz, le Prix Nobel d'économie, et Linda Bilmes, professeur à Harvard, spécialiste des questions budgétaires, estiment qu'elle a déjà coûté 3 000 milliards de dollars aux Etats-Unis, dans un livre intitulé The Three Trillion Dollar War : The True Cost of the Iraq Conflict (éditions W. W. Norton, sortie le 3 mars). Une commission du Congrès devrait se pencher sur la question, jeudi 28 février, et auditionner Joseph Stiglitz, qui devrait répéter ce qu'il écrit dans ce livre : Bush s'est fourvoyé sur les bénéfices et les coûts de la guerre en Irak.

Le coût des opérations a déjà dépassé celui des douze ans de la guerre du Vietnam, et représente le double du coût de la guerre de Corée. Les Etats-Unis dépensent pour la guerre 16 milliards de dollars par mois, soit l'équivalent du budget annuel de l'ONU. Joseph Stiglitz et Linda Bilmes indiquent que les 3 000 milliards de dollars auraient pu financer la construction de 8 millions de logements, 15 millions de professeurs, les soins de 530 millions d'enfants, des bourses d'études pour 43 millions d'étudiants, offrir une couverture sociale pour cinquante ans aux Américains. Le Prix Nobel remarque que les Etats-Unis ne versent que 5 milliards de dollars pour l'aide au développement en Afrique, et craignent d'être dépassés par la Chine. Cinq milliards de dollars, ce sont dix jours de combat de l'armée américaine.

TOUTE L'ÉCONOMIE MONDIALE EN PAIE LE PRIX

Les auteurs s'attaquent surtout au mythe qu'une guerre est toujours bonne pour l'économie. L'un des buts de la guerre était de sécuriser les approvisionnements pétroliers, relèvent-ils. En cinq ans, le baril est passé de 25 dollars à 100 dollars, note le Prix Nobel d'économie. "Les gens ne s'attendaient pas à ce que l'économie remplace la guerre comme thème dans les élections", explique Joseph Stiglitz dans le Guardian. L'un des enseignements du livre est de montrer que la guerre et la situation économique des Etats-Unis ne sont pas deux sujets distincts, mais un seul et même sujet. Surtout, les coûts de cette guerre dépassent la seule économie américaine pour toucher le système mondial.

Parce que les Etats-Unis n'ont pas d'épargne, l'administration Bush doit emprunter à l'étranger, à la Chine, par exemple, observe les auteurs. "Le déficit de l'Amérique est tel qu'elle ne peut sauver ses propres banques." Des établissements comme Citigroup ou Merrill Lynch, qui étaient l'orgueil de Wall Street, ont été contraints d'aller quémander des fonds auprès de fonds asiatiques ou moyen-orientaux pour ne pas sombrer. Au risque de perdre leur indépendance et de passer sous pavillon koweïtien ou singapourien.

Le Monde.fr

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/02/28/trois-mille-milliards-de-dollars-le-cout-de-la-guerre-en-irak-selon-joseph-stiglitz_1016721_3222.html#ens_id=863164

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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Mar 2008 - 13:13

Ca ne m'étonne même pas, et ça ne fait que confirmer ce que j'avais déjà lu ailleurs : si on réduisait le buget militaire mondial, on pourrait annuler la dette de tout les pays et permettre aux plus défavorisés d'avoir à manger et un toit.

C'est triste tout de même...
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Mar 2008 - 15:05

réduire le budget militaire ? ça ne semble malheureusement pas au programme dailleurs les budgets armement dans le monde augmentent fortement. De plus selon cet article, les changements climatiques, la surpopulation et la rareté toujours plus grande des ressources devraient causer moult conflits nouveaux...
Citation :
Selon l'Union européenne, le réchauffement climatique menace la sécurité internationale
LE MONDE | 11.03.08

Le réchauffement de la planète ne constitue pas seulement un danger pour l'environnement, il met aussi en péril la sécurité internationale. Tel est le leitmotiv d'un document établi conjointement par les services du haut représentant de l'Union européenne, Javier Solana, et de la Commission, qui sera présenté, jeudi 13 mars, aux chefs d'Etat et de gouvernement, au cours de la réunion du Conseil européen.

Selon ce rapport, les changements climatiques représentent un "multiplicateur de menaces", qui "exacerbe les tendances, les tensions et l'instabilité existantes". Aussi l'Union doit-elle se donner les moyens de répondre à ces risques en renforçant ses capacités "de recherche, d'analyse, de suivi et d'alerte rapide" et en améliorant ses outils de protection civile et de gestion de crises face aux catastrophes à venir.

Le texte distingue plusieurs formes de menaces liées aux changements climatiques. Certaines ont pour cause la recrudescence prévisible des conflits sur l'accès aux ressources. "La pénurie d'eau, en particulier, est susceptible de provoquer des troubles civils et des pertes économiques substantielles, même dans les économies solides", écrivent les auteurs, qui mentionnent aussi "les tensions liées à l'approvisionnement énergétique", dont la multiplication accroîtra l'instabilité. Les conflits pourraient également s'intensifier autour des ressources situées dans les régions polaires, rendues exploitables par le réchauffement.

"PERTES DE TERRITOIRES"

Les régions côtières, où vit près d'un cinquième de la population mondiale, sont particulièrement menacées. "Les mégapoles, et leurs infrastructures de soutien, telles que les installations portuaires et les raffineries de pétrole, sont souvent implantées en bord de mer ou dans les deltas des rivières", note le rapport, qui s'inquiète des conséquences de l'élévation du niveau de la mer. De plus, "le recul des côtes et la submersion de vastes zones pourraient entraîner des pertes de territoires, et même la disparition de pays entiers".

Autre conséquence possible, l'accroissement des migrations risque de créer des situations difficiles. Selon les Nations unies, indique le document, on dénombrera d'ici à 2020 des millions de migrants environnementaux. "Ces migrations, ajoute-t-il, pourraient se traduire par une augmentation du nombre de conflits dans les régions de transit et de destination."
Certaines des régions les plus vulnérables aux changements climatiques, comme l'Afrique du Nord et le Proche-Orient, étant voisines de l'Union européenne, celle-ci devrait connaître des pressions migratoires accrues.

Enfin, le réchauffement peut déstabiliser les Etats les plus fragiles, s'ils ne parviennent pas à y faire face, et favoriser la "radicalisation politique". Il risque aussi d'"attiser les ressentiments" entre les principaux responsables des changements climatiques et ceux qui seront les plus touchés.
Cette "fracture potentielle", selon le rapport, ne sera pas seulement une division Nord-Sud mais comportera une dimension Sud-Sud, avec la part croissante de la Chine et de l'Inde dans les émissions mondiales.

Thomas Ferenczi

http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/11/selon-l-union-europeenne-le-rechauffement-climatique-menace-la-securite-internationale_1021416_3244.html#ens_id=853716
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Mar 2008 - 16:33

Ce qui est marrant, c'est que il sont concient que les problèmes climatiques vont engendrer des complications envers les population, et des conflits. Du coup, ils dépensent de l'argent pour "ameilorer ses outils de protection civiles", plutot que de dépenser de l'argent pour éviter que le réchauffement climatique continue...

l'être humain résonne vraiment bizarrement :/
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Mar 2008 - 16:52

pourquoi sinquiéter dune dette que personne nous demande de rembourser entièrement? cette dette existe depuis longtemps daprès ce que jai écouté en cours dhistoire au lycée, et on vit bien avec, alors pourquoi salarmer dessus? si qqn a une réponse intéressante et argumentée a mon intervention, car cest une question que je me suis tjrs posée...
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Mar 2008 - 17:03

Le réchauffement climatique créateur de plus de conflits ? J'm'en fous ! Ca ne me fera pas vendre mon 4x4 ni arrêter de prendre des bains chaque jour ! :ruse:
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Mar 2008 - 18:34

Djud a écrit:
pourquoi sinquiéter dune dette que personne nous demande de rembourser entièrement? cette dette existe depuis longtemps daprès ce que jai écouté en cours dhistoire au lycée, et on vit bien avec, alors pourquoi salarmer dessus? si qqn a une réponse intéressante et argumentée a mon intervention, car cest une question que je me suis tjrs posée...

Economie, Finance et Monnaie - Page 2 450px-Dette_publique_france_%25_du_PIB

Excellente question ! tout dabord il faut bien dire que l'endettement est necessaire au developpement de l'Etat, comme l'entreprise emprunte pour acheter un machine qu'elle rentabilise par la suite... Autrement dit l'endettement est créateur de valeur. Mais attention il faut proportion garder^^

Pourquois'alarmer d'une dette trop élevée comme la notre en 2008 ?
1)le coût élevé pour la société, et
2) la limitation de la capacité d'investissement/de réaction de notre pays.

1) le cout élevé : parce que c'est tout simplement un gaspillage phénoménal tout ces intérêts !!! la dette français de 1200 milliards d'€ (soit 20000 € sur la tete de chaque bébé français qui née) coute env. 50 M€ d'intérêts par an (et je ne parle pas du remboursement des 1200 M€ c'est autre chose Crying or Very sad ...) qui sont jetés par les fenêtres parce que l'Etat n'équilibre pas ses comptes depuis trop lontemps ! et que cela empire ! Shocked

autre façon de percevoir cette charge d'intérêt enorme de 50 M€/an (140millions d'euros par jour Shocked quand même) : cette année le budget de l'Etat prévoyait dès le début de perdre 39 M€ ! (toutes les entreprises ou associations cherchent au moins à équilibrer, à éviter de dépenser plus qu'elle ne récoltent. dailleurs les fameux critères de Maastricht limitent cette perte à 3% du PIB/an, ce que nous dépassons... Crying or Very sad )

2- on connait l'intérêt de s'endetter pour investir... mais point trop n'en faut ! car le souci d'être trop endetté c'est qu'on ne peux plus recourrir à la dette : on n'a plus de marge de manoeuvre pour des projets même si ils en valent le coup... c'est comme monsieur tout le monde : quand il a est surendetté : il a pieds et poings liées...
à noter les dettes "hors bilan" de la France qui se chiffre à env. 900 M€ (en plus donc...) pour les retraites à venir etc...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France
c'est pourquoi à mes yeux cette dette est une sorte de boule de neige qui dévale la pente en grossissant... pour l'arrêter c'est un plan de rigueur qu'il faut, dailleurs arrêtons de diaboliser cette expression, ce n'est pas une attitude citoyenne, c'est de la démagogie !
j'ai badé en entendant "sarko élu", et le seul truc qui me remontait le moral c'est l'idée de l'assainissement de nos finances, vu que c'était un axe de campagne de tous les candidats... que nenni !!!
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Mar 2008 - 14:04

Mais a qui sont versé ces intérets phénoménaux ?
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Mar 2008 - 15:00

Zoen a écrit:
Mais a qui sont versé ces intérets phénoménaux ?
Il n'y a pas d'autre bouc-emissaire que les hommes politiques gestionnaires des finances de l'Etat depuis des années. En plus l'Etat emprunte à de bons taux d'intérêts ! (compte tenu du risque assez limité que représente un emprunteur public). Ceux qui prêtent à l'Etat sont des banques mais aussi et surtout des organismes (fr ou étrangers) qui ont de la thune pour acheter les obligations du trésor (600 M€ en circulation en ce moment).
Citation :
Cercle vicieux de l'endettement
La dette peut entrer dans un cercle vicieux : les intérêts payés sur la dette existante (le service de la dette) grèvent le budget, et l'État recourt à l'emprunt pour les payer. Si un État – dont la durée de vie peut être vue comme infinie – peut être perpétuellement endetté sans entraver son action, une augmentation de son niveau d'endettement (en % du PIB, c’est-à-dire par rapport à ses capacités de remboursement) conduira à une augmentation des taux d'intérêt auxquels il emprunte et il devra accroître toujours davantage le niveau d’imposition pour payer les intérêts.
Finalement, l’accumulation de la dette peut rapidement provoquer un effet boule de neige et un schéma de Ponzi. Des scénario de faillite ont fait l’objet d’ouvrages de fiction, et pourraient – selon le directeur de la rédaction des Echos – se concrétiser d’ici une dizaine d’années en l’absence de changements importants.
Le taux de change de la monnaie et la confiance des investisseurs sont liés à la soutenabilité de l’endettement public : En général, la montée de l'endettement d’un pays provoque l'affaiblissement de la monnaie, la défiance des créanciers et la hausse des taux d'intérêts payés sur la dette.
Le ratio d'endettement dette publique/PIB a été réduit en 2006 pour la première fois depuis 2001, passant de 66,2 % à fin 2005 à 64,2 % à fin 2006. Cependant, cette baisse ne traduit pas un rééquilibrage des comptes publics. En effet, elle a été obtenue grâce à une réduction du besoin en fonds de roulement (et émission d'emprunt à très court terme en cours d'année) et à des cessions d'actifs d'un montant exceptionnellement élevé de plus de 16 milliards d'euros (voir Privatisations en France). En 2006, le ratio dette publique/PIB reste nettement supérieur au plafond de 60 % fixé par le traité de Maastricht. En 2007, l’État s’appauvrit à nouveau et diminue ses recettes futures en cédant des parts détenues dans les anciennes sociétés d'économie mixte concessionnaires d'autoroutes. Ces opérations ne pourront pas être éternellement reconduites.
Enfin, à partir des années 2000, l'augmentation du nombre de retraités de la fonction publique française augmente davantage les dépenses publiques, puisque ces retraites ne sont pas correctement provisionnées. Au niveau global de l’ensemble des salariés, le financement des futures retraites n’est pas assuré, puisque le niveau de l'emploi et donc des recettes de la Sécurité Sociale est au coeur du financement structurel du régime général.
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar 2008 - 14:41

Vous savez sans doute que le président de la Banque centrale européenne est un français qui s'appelle Jean-Claude Trichet. Dans cet article, il donne aussi son avis sur la France : selon lui il faut continuer les réformes afin notamment de limiter les dépenses plubliques et assouplir le marché du travail (pour être honnête c'est "la précarisation de l'emploi", qui se manifeste déjà... cf CDD à foison, défunt CNE...)
Enfin il dit qu'il fait le taf pour lequel on l'a mis là : stabiliser l'inflation à moyen terme (le plus important pour préserver notre pouvoir d'achat).
Citation :
LA TRIBUNE - 13/03/08
Business : Jean-Claude Trichet prône la réforme en France
PARIS (Reuters) - Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, défend la politique monétaire de son institution et se redit préoccupé par l'évolution des taux de change dans une interview parue jeudi dans Le Point.
Le président français de la BCE estime en outre qu'en dépit d'"une création d'emplois bien meilleure depuis l'euro, la France pourrait certainement faire beaucoup mieux encore" en procédant à des réformes.
S'agissant de l'appréciation de l'euro, qui enchaîne record sur record, Trichet réaffirme que "les mouvements désordonnés des taux de change sont indésirables du point de vue de la croissance économique".
"Dans les circonstances présentes, je suis préoccupé par les mouvements de change excessifs. Et j'ai noté avec une extrême attention la réaffirmation par les autorités américaines (...) qu'un dollar fort était dans l'intérêt de l'économie américaine", dit-il.
Interrogé sur la politique monétaire de la BCE, avec son taux directeur maintenu à 4% quand la Réserve fédérale américaine a réduit le sien de 2,25 points en six mois, il répond : "Nous prenons les décisions nécessaires pour assurer la stabilité des prix à moyen terme. C'est notre mandat, c'est ce que nous demandent nos concitoyens".
"Si nous n'étions plus crédibles pour assurer la stabilité des prix, les ménages perdraient confiance et les marchés financiers eux-mêmes seraient beaucoup plus turbulents parce qu'ils seraient perturbés par les incertitudes sur l'inflation à moyen terme", insiste-t-il en assénant que "l'indépendance de la BCE est fondamentale".
En France, Trichet dit soutenir la politique de réformes du gouvernement. Le marché du travail n'est pas assez souple et le niveau très élevé des dépenses publiques freine la croissance, analyse-t-il.
"Plus de croissance à long terme, plus d'emplois et plus de prospérité sont possibles moyennant la poursuite d'une politique de réformes", estime-t-il.
Véronique Tison
http://www.latribune.fr/info/Jean-Claude-Trichet-prone-la-reforme-en-France-125-~-BCE-TRICHET-PRESSE-20080313TXT-$Db=News/News.nsf
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar 2008 - 16:37

Notre dette n'est qu'un gouffre... Nous sommes mal placés sur ce sujet mais ce n'est rien comparé aux américains qui est, je crois, le pays le plus endetté du monde et je pense que cela va les perdre plus prochainement qu'on veut bien le croire Wink
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar 2008 - 19:25

Mais y'a pas presque tout les pays de l'Europe qui ont une dette immense car ils ont emprunté aux USA pour les deux guerres mondiales.
Alors pourquoi y sont plus endetté que nous?
C'pas logique
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar 2008 - 19:29

Charlot a écrit:
Notre dette n'est qu'un gouffre... Nous sommes mal placés sur ce sujet mais ce n'est rien comparé aux américains qui est, je crois, le pays le plus endetté du monde et je pense que cela va les perdre plus prochainement qu'on veut bien le croire Wink


3 000 milliard la guerre en irak... sa va pas aider je pense
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Mar 2008 - 16:18

de mémoire c'est l'endettement des particuliers qui est très élevé aux USA, pas forcément l'endettement de l'Etat (contrairement à nous, ou ce serait plutot l'inverse avec des ménages peu endettés globalement même si cela tend à changer...)

---------------------------------------------------------------------

Encore un excellent édito du Monde, qui montre que c'est la crise dans le monde de la finance, sur fond de dollar au plus bas depuis 12 ans.
On donne des pistes pour comprendre pourquoi les mesures d'urgence prises exeptionnellement ces derniers temps ne sont que des mesures subies, dictées par la gravité de la situation.

Pour info le risque systémique c'est le risque de faillite en cascade des banques (une qui coule peut entrainer toutes les autres par effet domino oO)

Citation :


Edito du Monde : Finances : danger !

LE MONDE | 17.03.08

Puisque le commerce et la finance reposent sur la confiance, le principal risque que court l'économie mondiale est la défiance généralisée. C'est malheureusement ce qui est en train de se produire. La nouvelle chute du dollar face à l'euro et au yen, lundi 17 mars, sur les marchés asiatiques, en est la triste illustration. Bien qu'elles fussent sans précédent, les déclarations sans ambiguïté de George W. Bush il y a moins d'une semaine pour faire remonter le billet vert sont déjà oubliées.

Alors que le président américain refuse de céder à la panique, continuant de juger "solides" les fondamentaux de l'économie américaine, Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale, semble d'un autre avis. Cet économiste, un des meilleurs spécialistes de la crise de 1929, vient en effet de prendre une décision rarissime : accorder un prêt - dont le montant et les modalités n'ont pas été rendus publics - à la banque d'affaires JP Morgan pour que celle-ci rachète, sans courir le moindre risque, la banque Bear Stearns, cinquième banque d'affaires de Wall Street, en quasi-faillite. Mais cet interventionnisme destiné à éviter un "risque systémique" pourrait avoir l'effet inverse puisqu'il est la preuve de l'inquiétude de la Fed. Comme le résume un économiste américain : "La réserve fédérale est entraînée dans un combat de rue. Et, dans ces combats, c'est souvent le plus agressif qui l'emporte."

Dans ce contexte, il est à craindre que la nouvelle baisse des taux que devrait annoncer mardi 18 mars Ben Bernanke n'ait pas plus d'effet que les précédentes. Le dollar va continuer de chuter et, par conséquent, l'euro va poursuivre sa progression. Tout y pousse : face à une crise immobilière et une décélération de la croissance plus forte aux Etats-Unis que dans l'Union européenne, les capitaux, notamment asiatiques, ne se dirigent plus vers les Etats-Unis, mais vers la zone euro. Une baisse de la devise européenne n'est pas impossible, mais elle ne pourrait être provoquée que par une baisse de la croissance économique, de l'excédent commercial allemand et des taux d'intérêt... un scénario pas franchement souhaitable.

Les jours qui viennent s'annoncent cruciaux : alors que George W. Bush, son secrétaire d'Etat au Trésor, Hank Paulson, et Ben Bernanke devaient se réunir ce lundi de manière tout à fait exceptionnelle, les banques américaines s'apprêtent à publier leurs résultats trimestriels. Si la situation continue de se dégrader, on voit mal comment Washington pourra éviter de venir au secours des ménages en reprenant une partie des dettes immobilières. Malgré les actions menées de concert par les principales banques centrales de la planète et le rééquilibrage du monde vers l'Asie, c'est encore des Etats-Unis que dépend ou non la résolution de la première crise financière du XXIe siècle.

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/17/finances-danger_1024020_3232.html
edit
un super article qui parle d'un des nombreux trucs anormaux que l'on peut voir actuellement dans le monde de la finance : ici le rachat de la 5ème banque d'affaires des USA (en faillite...) par un confrère, mais avec des capitaux prétés par la FED, c'est sans précédent!!!
Cela illustre la gravité de la crise financière que le monde vit, et les prémices de la contagion à l'économie réèlle.
(le public sauve le privé sur ce coup là...)
Citation :
Mobilisation aux Etats–Unis pour tenter d'enrayer la vague de défiance
LE MONDE | 18.03.08
Wall Street a vécu, lundi 17 mars, comme tétanisé par l'annonce du rachat en catastrophe de Bear Stearns (BSC), la cinquième banque d'affaires américaine, au coût dérisoire de 236 millions de dollars, par son homologue JP Morgan. Une opération de sauvetage entièrement "portée" par le Réserve fédérale (Fed ) - une première dans l'histoire américaine.
Vendredi, alors que BSC faisait appel à la Fed pour éviter la faillite, le banquier Robert Rubin (Citigroup), ex-secrétaire au trésor de Bill Clinton, expliquait : "Nous entrons en terrain inconnu".
De fait, lundi, la nouveauté de la situation s'accompagnait d'immenses incertitudes. Du coup, la Bourse américaine a été indécise tout au long de la journée. L'indice Dow Jones a terminé la séance sur une légère progression de 0,18 % et le SP 500 a lui perdu 0,90 %.
Dans la foulée, mardi 18 mars, les places asiatiques étaient aussi incertaines. Tandis que Tokyo enregistrait une hausse de 1,50 % Shanghai perdait autant. Les bourses européennes commençaient la journée sur une hausse : + 1,62 % à Paris pour l'indice CAC 40 reprenant (après une baisse de 3,51% lundi ) et + 1,67 % à Londres pour l'indice vedette Footsie-100.
Trois questions prédominent à Wall Street. Quelle est l'ampleur exacte du désastre généré par l'effondrement des titres adossés aux prêts hypothécaires "à risques " (subprimes) ? Des chiffres circulent : 400, voire 600 milliards de dollars.
Ensuite, après avoir reçu lundi à la Maison Blanche Ben Bernanke, le président de la Fed, et Henry Paulson, le Secrétaire au Trésor, George Bush a affirmé : "Nous montrons au monde que les Etats-Unis maîtrisent la situation". Mais qui y croit encore ?
Jusqu'ici, les mesures prises par la Fed n'ont pas enrayé la crise. D'où la dernière question : si les mesures annoncées durant le week-end et la nouvelle baisse importante de taux attendue mardi s'avèrent inefficaces, le système financier américain est-il menacé d'effondrement ?
"DE LA PRÉVENTION DE CRISE À LA GESTION DE CRISE"
Lundi, BSC devait présenter son bilan trimestriel. L'annonce a été reportée sine die après la reprise par JP Morgan. En revanche, quels comptes vont annoncer, mardi, Lehman Brothers et Goldman Sachs ?
Même s'ils ne sont pas "trop durs" en termes de dépréciation d'actifs, le problème est que les investisseurs ont perdu confiance dans ces annonces. Quant à l'intervention de la Fed dans la reprise de BSC, elle suscite tout à la fois des réactions de stupéfaction, d'admiration et de vives inquiétudes.
Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE, et Dominique Strauss-Kahn, président du FMI, ont félicité la Fed pour son audace et sa célérité. Reste un doute : au Royaume-Uni, pour sauver la banque Northern Rock de la faillite, le gouvernement la nationalise; aux Etats-Unis, pour éviter un sort identique à BSC, la Fed avance 30 milliards de dollars à un acheteur privé, JP Morgan, et prend à sa charge le risque encouru sur les titres spéculatifs de l'établissement en faillite.
"Une superbe affaire" pour l'acquéreur, a jugé Charles Hintz, analyste vedette du gestionnaire de fonds Sanford Bernstein, qui valorise la valeur réelle de BCS à 7,7 milliards de dollars.
"Quel choc !, dit Peter Kennen, professeur d'économie à l'université de Princeton. Il fallait empêcher la faillite de Bear Stearns, qui en aurait entraîné d'autres. Mais la méthode est un terrible précédent. La Fed devra-t-elle récidiver ? Je connais depuis longtemps Ben Bernanke . Mais là, il semble agir dans l'improvisation. Nous vivons une situation inédite où seul l'Etat peut sauver le secteur privé. Mais plus personne n'a de visibilité, car les pertes réelles des investisseurs sont inconnues."
David Rosenberg, économiste en chef de Merrill Lynch, évoque "le passage de la prévention de crise à la gestion de crise" . Et cela, explique à l'agence AP Anil Kashyap, professeur de gestion des affaires à l'université de Chicago, dans une situation où "le secteur bancaire américain manque maintenant de capitaux".
M. Kennen craint que la situation débouche sur "une défiance internationale vis-à-vis du dollar", plongeant l'Amérique dans une "chute du revenu" pour de longues années.
"Le grand renflouement est devant nous", annonce le célèbre chroniqueur économique du New York Times et porte-voix de la gauche démocrate, Paul Krugman. Encore faut-il "renflouer le système financier, pas les gens qui nous ont plongé dans cette pagaille".
A Wall Street, une dernière crainte commence à apparaître : des banquiers d'affaires et des gestionnaires de fonds spéculatifs finiront-ils en prison ? "Nous en parlions au déjeuner, dit M. Kennen. C'est désormais concevable".
S'estimant lésé par les termes du rachat, un employé de Bear Stearns a déposé lundi une plainte en nom collectif. Un investisseur a fait de même, accusant BSC d'avoir maquillé ses comptes. Le milliardaire britannique Joseph Lewis, qui estime avoir perdu 1 milliard de dollars dans l'affaire, a jugé lundi que le rachat de BSC, dont il détient 10 %, ne se ferait pas - il doit être finalisé d'ici à fin juin.
Première mesure annoncée par JP Morgan : son intention de se séparer de la moitié des 14 000 salariés de la banque rachetée. Bank of America, qui a acquis la grande caisse d'épargne Countrywide, au bord de la faillite elle aussi, prévoit, de son côté, une vague de "concentrations" bancaires aux Etats-Unis.
Sylvain Cypel
http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/18/mobilisation-aux-etats-unis-pour-tenter-d-enrayer-la-vague-de-defiance_1024352_3234.html#ens_id=951246
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Mar 2008 - 16:30

La "titrisation" c'est la technique à l'origine de la diffusion de la crise des subprimes. Elle sert à transférer un risque "repackagé" par les agences de notation à des investisseurs. Voici un article fleuve mais O combien interessant sur les effets positifs de cette titrisation sur l'économie, ainsi qu'une analyse sur les excès dans la pratique de cette technique. Un article super sérieux, pragmatique et instructif.
Du très lourd.
Citation :
Est-il encore temps d'éviter la dépression mondiale ? LE MONDE | 20.03.08
Ça y est, on y est. Sans même réellement s'en apercevoir, on est en train de franchir les étapes qui nous mènent à une vraie crise financière. Et pourtant, on ne peut pas dire que les banques centrales aient été inactives : baisse des taux d'intérêt, mise à disposition de masses énormes de liquidités pour que les besoins de financement des banques et donc de l'économie continuent à être couverts.
Le problème est que les banques centrales se heurtent à deux difficultés majeures. La première, c'est que tout le monde, quasiment sans exception, manque et de lucidité et de franchise, si bien que beaucoup d'acteurs font comme si de rien n'était. Et puis, le système financier mondial n'est pas confronté exclusivement à un problème de liquidités mais surtout à un problème de fonds propres des banques.
Pour schématiser : le système bancaire est obligé de reprendre – en les dépréciant parce qu'ils risquent fort de ne pas être remboursés – une large partie des crédits qu'il avait "titrisés", c'est-à-dire revendus à des entreprises spécialisées qui les plaçaient sur les marchés sous forme de valeurs mobilières; et cette contrainte va l'amener à resserrer sa politique de crédit.
A grande crise, grands moyens
Tout cela conduit à défendre l'idée suivante : si l'on veut éviter le pire, c'est-à-dire une vraie phase de dépression économique aux Etats-Unis et en Europe, il faut employer les grands moyens. Les grands moyens, c'est très facile à concevoir sur le papier et très compliqué à mettre en œuvre dans la réalité.
Cela consisterait à autoriser le système bancaire à étaler dans le temps ses reprises et ses dépréciations. Cela consisterait également à créer de grands instruments vraisemblablement publics qui récupéreraient une large partie de ces fameux actifs dépréciés et qui les cantonneraient en se donnant ainsi le temps et les moyens de mutualiser les pertes et de les étaler sur une longue période. Ce ne serait pas la première fois que l'on procéderait ainsi. Toute crise financière suppose à un moment de prendre en charge collectivement les pertes. Reste que plus l'on attend, plus cela coûte cher.
Mais analysons tout cela de plus près. Comme l'économiste américain Barry Eichengreen le soulignait récemment, il y a une sorte de nostalgie des temps passés, quand les banques jouaient un simple rôle d'intermédiation en prêtant de manière tout à fait raisonnable à des ménages et à des entreprises, et cela, dans le cadre de bilans parfaitement transparents et ajustés. Il suffirait donc de revenir au temps heureux où la titrisation n'existait pas, ou alors, autre version de la même approche, d'établir une régulation forte et définitive du système bancaire qui nous ramène à la période bénie des années 1960. Et c'est sûrement là l'une des tentations les plus fortes qu'ont aujourd'hui les autorités financières américaines et européennes.
Un mode de financement global
En réalité, le problème est beaucoup plus complexe, car la titrisation fait désormais partie d'un mode de financement global de l'économie mondiale dont elle n'est qu'un élément parmi d'autres et qui a dans l'ensemble joué un rôle positif. En fait, la titrisation n'est en aucune manière un objet isolé.
Elle va de pair avec la déréglementation des marchés financiers, qui a stimulé la création de nouveaux produits et permis aux établissements autrefois spécialisés d'exercer tous les métiers de la finance; elle participe d'un environnement de dématérialisation totale des flux de capitaux à l'échelle mondiale; enfin, elle résulte des nouvelles formes de régulation bancaire : les normes "prudentielles", définies à l'échelon international pour assurer la solidité des établissements de crédit, les obligent à avoir assez de fonds propres pour couvrir une certaine proportion des sommes qu'ils prêtent. Or, en "titrisant" leurs créances, les banques les faisaient sortir de leur bilan et n'avaient pas à augmenter leurs fonds propres en proportion.
Cela a eu pour résultat l'explosion des titrisations : elles ont augmenté de 150% en dix ans. Notamment, pour les asset based securities (titres basés sur des actifs), la variété la plus répandue de titrisations, les encours ont plus que doublé, passant de 1072 milliards de dollars en 2000 à 2238 milliards en 2007. Les chiffres évoqués ici concernent les Etats-Unis, mais se retrouvent à un degré moindre, très significatif cependant, en Europe. Ce qui est stupéfiant, c'est l'accélération du mouvement à partir de 2001, associé à la détérioration rapide du déficit commercial américain.
Faut-il pour autant le vouer aux gémonies, ce mouvement, comme cela pourrait être le cas ? Bien sûr que non. Le fait que les banques puissent sortir de leur bilan une partie des crédits a joué un rôle majeur dans cette économie de l'endettement porteuse de croissance mondiale. Jamais le déficit commercial américain n'eut été financé si l'on n'avait utilisé cette capacité de disperser les créances bancaires un peu partout à travers le monde. Jamais de nombreux financements, certes risqués, mais créateurs de valeur n'eussent pu avoir lieu si l'on n'avait eu cette capacité de décomposer et de répartir le risque. En réalité, il ne pouvait y avoir des transferts massifs d'épargne, constituée dans certaines parties du monde et investie ailleurs, sans cette innovation financière, ce qui est la version favorable de la mondialisation.
Ne nous trompons pas, ce moment de l'histoire financière mondiale ne s'arrêtera pas de sitôt, du moins tant que les niveaux de développement respectifs des grandes zones mondiales et leurs évolutions démographiques rendront nécessaires et souhaitables ces flux financiers. La question n'est donc pas de remettre en cause ces mécanismes mais de constater qu'ils ont été utilisés de manière excessive.
L'emballement de tout un système
Ces mécanismes de titrisation ont été détournés de leur véritable objectif, qui consistait à subdiviser un type de risque – les crédits immobiliers – pour répondre à une logique fondamentale du système bancaire : avoir en permanence une bonne gestion actif/passif (c'est-à-dire un équilibre entre le montant des engagements et les capitaux propres). Le mot-clé est l'excès : dans les cinq dernières années, on a assisté à l'emballement d'un système incontrôlé. On a beaucoup parlé de l'incroyable extension du crédit aux Etats-Unis, mais le mécanisme concerne aussi l'explosion des fusions-acquisitions : ces cinq dernières années ont été la période de toutes les folies, marquée par les dérives de la titrisation sous toutes ses formes.
En réalité, la titrisation a échappé aux directions financières des banques pour passer subrepticement sous le contrôle des salles de marché à la recherche de très forts rendements espérés. Rappelons-le, la titrisation consiste à sortir des actifs du patrimoine d'une institution, en les cédant sous forme de valeurs mobilières. Un véhicule ad hoc est créé – un Special Investment Vehicle (SIV), également appelé "conduit" – auquel les actifs sont cédés. Ce véhicule émet les titres et perçoit les flux de trésorerie générés par les actifs sous-jacents et les reverse aux investisseurs (paiement des intérêts et remboursement des titres).
En observant les mécanismes mis en œuvre, on s'aperçoit que les banques sont très souvent intervenues à tous les niveaux des opérations. Non seulement elles cédaient leurs créances, mais elles créaient parfois les entités qui les leur rachetaient (les SIV) et, dans ce cas, en montaient le financement; et ce sont elles aussi qui organisaient les émissions d'obligations correspondant à ces mêmes créances. C'est cette imbrication qui rend l'écheveau si difficile à dénouer.
Dans les faits, la titrisation a péché de deux manières. D'abord parce qu'on a exagéré le refinancement des dettes à long terme par des actifs à court terme, mais surtout parce qu'on a créé des conduits qui "titrisaient la titrisation" : ces produits dérivés comportaient des palettes de risques très diversifiés et étaient financés par l'endettement. C'est là la principale dérive du système : rajouter un endettement qui a pour seul objectif d'améliorer le rendement. La logique même du rôle du banquier prêteur est transgressée. Risques sur risques n'a jamais conduit à un financement sain d'une économie mondiale en pleine ébullition.
Mais les difficultés ne s'arrêtent pas là. L'une des sources des difficultés présentes et à venir est le fait que les banques de financement et d'investissement ne se sont absolument pas préparées à l'existence sérieuse d'un marché secondaire où s'échangent des titres fondés sur des créances. Il n'y a en fait aujourd'hui aucun des instruments qui permettraient le bon fonctionnement de ce marché. On est placé dans une situation absurde, et extrêmement dangereuse, où l'investisseur est censé conserver ses titres jusqu'à l'extinction de la créance, alors qu'un marché, pour bien fonctionner, doit être animé et liquide.
Le résultat de ces excès, de ces risques inutiles, de ces erreurs de conception, ne s'est pas fait attendre. Un monde sans liquidités organisées fait peur et crée ce qui est le cœur de toute crise financière, c'est-à-dire la perte de confiance. Celle-ci a touché toutes les formes de titrisations bien au-delà du premier choc de l'été 2007 et de la crise des subprimes. Les cours des émissions ont fortement baissé pour la raison simple que personne n'est capable d'évaluer les risques de ces titrisations, donc de formuler un prix raisonnable, d'autant que tous ces produits ne peuvent être réellement négociés sur le marché. Là se trouve, pour une large part, l'origine des formidables pertes des grandes banques américaines.
Jusqu'où tout cela ira-t-il ?
A une évolution cyclique classique de l'immobilier, qui aurait simplement ralenti la croissance américaine, britannique et espagnole, est venu se surajouter un dérèglement financier dont les conséquences pourraient être beaucoup plus graves et qui touche au premier chef les principaux bénéficiaires des cinq dernières années, les banques et les grands fonds spéculatifs. C'est ce qui explique que les primes de risques des banques se soient nettement plus dégradées que celles des sociétés industrielles. Mais les primes de risque ont augmenté, tous marchés et secteurs confondus, et continueront à le faire car elles intègrent désormais une perspective de récession macro-économique, et donc des taux de défaut supérieurs à ceux qui sont constatés aujourd'hui.
Jusqu'où tout cela pourrait-il aller ? Malheureusement on ne peut écarter une crise bancaire majeure, qui entraînera deux phénomènes : la réorganisation très rapide et violente des bilans des entreprises financières et le ralentissement, si ce n'est la disparition, de la titrisation. L'un et l'autre ont des implications très fortes, qui peuvent conduire à un relatif assèchement du crédit et donc au renchérissement de son coût. C'est sur ces deux points que doivent porter les efforts d'analyse et de réaction des autorités financières mondiales.
Faut-il le rappeler une nouvelle fois ? La titrisation est essentielle dans le fonctionnement d'une économie de crédit qui, elle, permet à l'économie mondiale de se développer. Dire cela, c'est rappeler que le choc sera double puisque les banques, non seulement y perdent un instrument de crédit mais par ailleurs, ayant à conserver ou à reprendre l'essentiel de ces titres dépréciés dans leur bilan, vont avoir des besoins massifs de fonds propres et des politiques de crédit évidemment beaucoup plus restrictives. Parler de cela au futur est d'ailleurs inapproprié car ce scénario d'une crise est déjà en train de se mettre en place.
Ainsi à la crise immobilière, qui en elle-même n'a rien de gravissime, d'autant qu'elle touche moins l'Europe que les Etats-Unis, s'ajoutent les éléments d'une crise financière systémique et mondiale, fondée sur un bouleversement des conditions de crédits bancaires et une baisse du prix des actifs, qu'il s'agisse des actions ou de l'immobilier. Chaque jour qui passe nous apporte la confirmation des risques encourus.
La tâche des banques centrales
Le pire n'est jamais sûr et rien n'interdit d'imaginer, comme ce fut déjà le cas dans des circonstances analogues, des politiques imaginatives et audacieuses. Mais le temps presse. Le principal atout que nous ayons aujourd'hui pour sortir de cette situation est la réactivité des banques centrales.
Deux remarques sur ce sujet. Leur efficacité repose sur leur crédibilité et cette exigence permet d'exonérer la Banque centrale européenne (BCE) d'un procès à charge trop rapidement mené, notamment en France. Les banques centrales ont eu globalement trois mérites : travailler de manière coopérative, injecter des liquidités et suivre de très près l'état de leur système financier. La Réserve fédérale américaine (FED) et la Bank of England ont ajouté à cela une politique très active des taux directeurs. La BCE fera de même dans les mois à venir, si elle porte son regard au-delà de l'augmentation de la masse monétaire et des indicateurs de hausse des prix.
Certes, les risques d'inflation en Europe peuvent inquiéter, mais ce n'est pas le problème d'aujourd'hui. La BCE a surtout à éviter une glissade brutale du dollar. Tout le monde est conscient de la hiérarchie des problèmes et c'est la raison pour laquelle le moment est venu de baisser les taux directeurs de la BCE même si ce n'est en rien une solution miracle.
A ces remarques-là près, le diagnostic des banques centrales a été rapide, juste et suivi d'effet. Dans une crise du marché interbancaire, elles ont su éviter aux Etats-Unis la faillite des banques hypothécaires et permettre à des grandes banques, en véritable danger, de réintégrer, sans risque de liquidités, une partie de leurs produits titrisés.
Jean-Hervé Lorenzi --------------------------------------------------------------------------------
Jean-Hervé Lorenzi est professeur à Paris-Dauphine, président du Cercle des économistes, conseiller de la Compagnie financière Edmond de Rothschild, membre du Conseil d'analyse économique. Ce texte reprend pour partie un article à paraître dans le prochain Cahier du Cercle des économistes, dirigé par Patrick Artus, et qui sera intitulé : "La crise financière : causes, effets et réformes nécessaires" (PUF 2008).
http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/20/est-il-encore-temps-d-eviter-la-depression-mondiale_1025256_3234.html#ens_id=951246
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Mar 2008 - 17:44

Lol, tain ces pavé que tu nous met fenwick, heureusement que c'est pas toi qui les tapes, vu les chances que t'as d'être lu Razz
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Mar 2008 - 17:57

nan mais je les lis Shocked c'est vrai celui là est très gros mais tellement bien écrit, et ce qui y est dit c'est du taupe moumoute Cool niveau analyse des causes de la crise de financière actuelle. (cf interlocuteur Jean-Hervé Lorenzi prof à Dauphine)
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Mar 2008 - 19:33

Je suis en ES mais là vraiment c'est trop la flemme de lire tout tes "pavés". Pis l'économie, bien qu'interessante, c'est pas vraiment ce que je préfére. Néanmoins, la situation actuelle m'inquiéte beaucoup, notre monde moderne est en train de se casser la gueule, je me demandes comment tout celà va se réorganiser.
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeJeu 19 Juin 2008 - 17:46

spéculation... ce concept est diabolisé de nos jours, alors qu'il existe depuis toujours, et que, pour faire simple, c'est un rouage essentiel de l'économie.

Definition
"La spéculation est une activité humaine consistant à imaginer, à anticiper les réactions et activités d'autrui, comme si nous étions à sa place, et à porter un regard sur notre propre activité, comme si nous étions un autre. C'est donc la mise en miroir (speculus).

Presque toutes les activités humaines sont spéculatives :
la décision d'entreprendre certaines études (parce qu'on en espère pour le reste de sa vie une satisfaction ou un revenu),
celle d'acquérir un actif financier ou immobilier dont on craint (ou espère) qu'il vaudra plus cher plus tard... etc.

Intérêt pratique de la spéculation financière. (si si il y en a un !!!)
L'existence de spéculateurs acceptant de prendre des risques permet à d'autres agents de couvrir leurs propres risques en faisant l'opération en sens inverse, transférant ainsi leur risque aux spéculateurs (opération de couverture de risque), un peu comme le ferait pour eux un assureur.
La liquidité du marché est d'autant plus importante que les volumes traités et le nombre de transactions sont grands. Dans ce sens, la spéculation est sans conteste une activité indispensable. En son absence, les activités de couverture réalisées par les "Hedgers" seraient rendues plus difficiles et plus coûteuses. La spéculation est donc indispensable par l'apport de liquidité.
Par exemple un exportateur européen de produits vers les États-Unis d'Amérique craignant une baisse, par rapport à l'euro, du dollar, devise dans laquelle il sera payé pourra vendre à terme des dollars sur le marché des changes à un spéculateur, lequel à l'inverse les achète à terme en pariant sur une hausse du dollar.
En outre, les spéculateurs permettent de réduire les distorsions qui peuvent apparaître momentanément sur les marchés. Quand un arbitrage est ouvert, ces opérateurs, dont l'objectif est le gain financier, vont en tirer profit tant qu'il existe.
Intérêt et critique de la spéculation au niveau macroéconomique (théorie)
La nécessité pour des entrepreneurs de transférer certains risques leur permet de prendre leurs décisions de gestion avec plus de sécurité ce qui contribue à l'efficacité économique générale et favorise l'initiative.
Les effets de la spéculation sur les prix est plus contesté. Certains auteurs affirment qu'elle a des effets stabilisants, d'autres pensent qu'elle est déstabilisante.
Le monétariste Milton Friedman estime que les spéculateurs gagnent sur les marchés seulement s'ils achètent lorsque les prix sont bas (En conséquence ils font monter les cours et contribuent à leur stabilité) et vendent quand les prix sont au plus haut (Ce qui fait baisser les cours et joue un rôle stabilisateur). Les spéculateurs peuvent se tromper et agir a contretemps, mais ils ne peuvent le faire constamment sinon ils seraient rapidement ruinés et évincés du marché. Seuls survivent les spéculateurs dont les interventions sont en moyenne stabilisantes, c'est-à-dire les spéculateurs avisés.
Pour l'économiste Nicholas Kaldor, créateur entre autres du "Carré Magique" ou "Diagramme de Kaldor", il existe deux type de spéculateurs : Les professionnels et les amateurs. les professionnels, en petit nombre, qui représentent aussi les positions les plus importantes, agissent de façon stabilisante. Les amateurs, eux, beaucoup plus nombreux et mal informés, interviennent avec retard en achetant au plus haut et en vendant au plus bas. Ils agissent de façon déstabilisante et sont finalement évincés du marché. Malheureusement ils sont vite remplacés par de nouveaux amateurs. Mais Kaldor conclut qu'il ne faut pas accorder trop d'importance aux amateurs, puisque les professionnels demeurent ceux qui dominent le marché. "
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9culation

alors bien sur la spéculation implique souvent des dérives, mais elle demeure d'une certaine manière indispensable au fonctionnement de l'économie.
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Sep 2008 - 20:45

fenwick1hand a écrit:
nan mais je les lis Shocked c'est vrai celui là est très gros mais tellement bien écrit, et ce qui y est dit c'est du taupe moumoute Cool niveau analyse des causes de la crise de financière actuelle. (cf interlocuteur Jean-Hervé Lorenzi prof à Dauphine)

T'es le roi du copier/coller Mister Herbalife ! Mais sinon tu penses par toi même ?
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Sep 2008 - 22:08

ExtRaLuciDe a écrit:
Charlot a écrit:
Notre dette n'est qu'un gouffre... Nous sommes mal placés sur ce sujet mais ce n'est rien comparé aux américains qui est, je crois, le pays le plus endetté du monde et je pense que cela va les perdre plus prochainement qu'on veut bien le croire Wink


3 000 milliard la guerre en irak... sa va pas aider je pense



pitin je croyais que c'était une connerie extra...

pale pale pale pale
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Sep 2008 - 18:11

énorme dawa sur les places financières aujourd'hui, avec une des plus grosses faillites de banque de l'histoire (Lehman Brothers 4eme banque mondiale), et c'est tout le système bancaire américain et donc mondial qui est menacé de s'éffondrer comme un chateau de carte ou une série de dominos (risque "systémique").
du coup les banques centrales injectent à fond pour calmer les marchés et les contribuables US vont être mis à contribution car l'Etat a du intervenir pour éviter une vente rapide et préjudiciable des actifs de Lahman Brothers qui aurait eu une onde de choc trop importante sur le monde de la finance.
encore une conséquence de la crise des subprimes amorcée il y a plus d'un an.

Citation :
Entreprises & secteurs / Finance
La Tribune.fr - 15/09/08 à 17:25 - 813 mots

Banque
Lehman Brothers se déclare en faillite faute de candidats à sa reprise
La banque d'affaires américaine Lehman Brothers s'est placé lundi sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites. Il s'agit d'une des plus grosses faillites de l'histoire récente des Etats-Unis. Le titre a été suspendu sur le NYSE Euronext.
Alors que Barclays a travaillé tout le week-end à une reprise de Lehman Brothers avant de jeter l'éponge dimanche soir et que Bank of America reprenait finalement Merrill Lynch, la décision de Lehman Brothers ne s'est pas fait attendre: elle vient d'annoncer s'être placée sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites, "afin de protéger ses actifs et de maximiser sa valeur" (Retrouvez la déclaration de Lehman Brothers en cliquant ci-contre à droite dans la rubrique: "pour aller plus loin").

La banque a précisé que cette déclaration de faillite avait été autorisée par son directoire. "Les clients de Lehman Brothers, y compris les clients de sa filiale à 100% Neuberger Berman Holdings, pourront continuer à négocier leurs titres ou à prendre toute décision qui leur semblera nécessaire concernant leurs comptes", a précisé le communiqué.

"Le titre (Lehman Brothers) est suspendu sur le NYSE Euronext mais coté sur d'autres marchés", a par ailleurs indiqué une porte-parole de NYSE à New York, ce lundi après-midi.

Barclays a estimé qu'une reprise de Lehman était impossible sans une aide de l'Etat comparable à celle qui avait été accordée en mars à JPMorgan Chase lors de son rachat d'une autre banque d'affaires en difficulté, Bear Stearns. Après avoir dû sortir leurs carnets de chèques pour aider Bear Stearns et les organismes de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, le secrétaire au Trésor Henry Paulson et le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke étaient déterminés à ne pas investir un centime pour sauver Lehman, estimant qu'il revenait aux grandes banques de la place de le faire.

Il s'agit d'une des plus grosses faillites de l'histoire récente des Etats-Unis. En dépit de sa cure d'amaigrissement récente, Lehman détenait encore pour 639 milliards de dollars d'actifs à la fin mai. La plus grosse faillite d'une banque américaine à ce jour, celle de Continental Illinois en 1984, mettait en jeu une somme seize fois plus modeste (40 milliards de dollars). Une liquidation brutale des actifs de Lehman Brothers aurait des conséquences incalculables sur le reste de la finance mondiale, où les activités des banques sont étroitement imbriquées.
Le régulateur boursier américain, la SEC, a annoncé dimanche en soirée qu'il continuait à travailler avec Lehman "pour régler les problèmes auxquels elle fait face". Son personnel présent au siège du courtier, "va rester sur place dans les semaines à venir". L'objectif est de "protéger les clients de Lehman et de maintenir l'ordre sur les marchés", a indiqué la SEC.

Interrogé sur la chaîne de télévision ABC, l'ancien président de la Réserve fédérale américain Alan Greenspan a prédit que la gravité exceptionnelle de la crise financière actuelle allait entraîner la chute de plusieurs institutions majeures. Et, "bien entendu, nous ne devrions pas chercher à protéger toutes les grandes institutions financières", a-t-il relevé. La défaillance d'une grosse banque "en soi n'est pas un problème", a-t-il déclaré. "Tout dépend comment cela est géré et comment la liquidation est menée".

L'agence d'évaluation financière Moody's Investors Service a abaissé la note de Lehman Brothers à "B3", contre "A2" auparavant, après l'annonce par la banque d'affaires américaine de sa prochaine mise en faillite. Par ailleurs, Moody's a précisé que cette note sur la dette à long terme de Lehman Brothers était mise "sous revue", ce qui signifie que l'agence pourrait encore dégrader sa note. L'agence d'évaluation financière Fitch a fortement abaissé la note de Lehman Brothers, la plaçant au niveau le plus bas "D". La note sur la dette à long terme de Lehman Brothers est passée de "A+" à "D", soit la note attribuée à des émetteurs en défaut de paiement.

613 milliards de dollars de dette
Le total des dettes de Lehman Brothers s'élevait à 613 milliards de dollars au 31 mai, a précisé lundi la banque d'affaires dans sa demande de protection contre ses créanciers, comme le permet le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. La dette exigible par les trente premiers créanciers de la banque d'affaires atteignait 158 milliards de dollars au 2 juillet, selon ce document. L'essentiel de ce montant est constitué d'obligations bancaires, avec environ 155 milliards de dollars. Viennent ensuite des prêts bancaires, dont le plus élevé s'élève à 463 millions de dollars, par la banque japonaise Aozora.

http://www.latribune.fr/info/Lehman-Brothers-se-declare-en-faillite-faute-de-candidats-a-sa-reprise-~-ID7094042134D302EBC12574C5001C47B6-$Db=Tribune/Articles.nsf

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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Sep 2008 - 23:32

mais non les states sont les meilleurs, la première économie de la planète, le système capitaliste est garant de la démocratie et l'économie a déjà sauvé le monde !! ... je suis sûr que les gentils gagneront à la fin, comme toujours ....

et dire qu'il y en a que ça fait encore rêver ! ....
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Sep 2008 - 10:00

génial ahah

"nous vivons décidement une époque formidable" ; "c'est la lutte finale" ; "bien fait pour eux" ; "qu'ils crèvent" etc etc...

quand tu auras fini ta crise de blase on parlera un peu de la crise financière qui se passe en ce moment...
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Sep 2008 - 14:52

de la crise financière ??? Je croyais que l'Economie devait sauver le monde !!!! Désolé mais là c'est vraiment du foutage de gueule ...

Tiens ça me rappelle aussi une autre anecdote. Ce ne serait pas la spéculation qui avait artificiellement fait exploser le prix du pétrole .... il est à combien déjà le baril de pétrole ? Ah non j'suis c**, ce sont les pays qui consomment moins ....
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