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 Economie, Finance et Monnaie

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MessageSujet: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMer 19 Déc 2007 - 19:19


Jme rend compte que les jeuns connaissent très mal le monde la finance, les mécanismes qui régissent les fluctuations des monnaies ou des titres cotés en bourse. C'est un sujet passionnant parce que très vaste et complexe, mêlant intimement les mathématiques et la nature humaine… Je vais essayer de vulgariser un peu tout ça.

Première étape, dédiaboliser l'Euro, et aussi et surtout la Banque Centrale Européenne (soit la BCE) en faisant une petite explication de texte sur cet article

Citation :
Economie / International
La Tribune.fr - 19/12/07
Marchés monétaires
La BCE et la Fed continuent d'être très actives sur les marchés (c assez rare pour être souligné puisque dans l’absolu la tache principale des banques centrales est de contenir l’inflation en utilisant leur quasi-seul outil : le pilotage des taux directeurs. Mais parfois elles doivent palier aux déficiences du marché monétaire, comme en ce moment ^^)


La Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne multiplient les appels d'offres pour apporter des liquidités sur le marché tout en veillant à absorber les excès au jour le jour.
(en effet, chaque jour les établissements financiers se prêtent de l’argent entre eux sur un marché qui leur est réservé. Certaines banques ont plus d’emplois que de ressources, autrement dit ils distribuent plus de crédits qu’ils ne collectent de dépôts, ex. SG, BNP…, d’autre c’est le contraire ex. la caisse d’Epargne. Ainsi les banques font le point chaque matin et se prêtent entre elles sur des durées qui vont de 1jour à plusieurs mois. Ce sont les échanges interbancaires, cela se passe sur le marché monétaire, et la plupart du temps, les banques se démerdent très bien entre elles. Normalement l’intervention de la BCE ou de la Fed se limite à prêter des montants limités, selon les règles du jeu en vigueur, autrement dit suivant le taux directeur du moment)
En ce moment, sur le marché, ce sont bien les banques centrales qui mènent la danse, à commencer par la Fed (Réserve fédérale américaine), et la BCE (Banque centrale européenne), dans la droite ligne de leur annonce de la semaine dernière (le 12 décembre avec la Banque d'Angleterre, la Banque du Canada et la Banque nationale suisse) d'une intervention concertée pour tenter de calmer à la fois le marché monétaire, tendu à cause de la crise du crédit, ce qui freine les échanges interbancaires
(il faut savoir que les banques sont plombées par la crise des subprimes* néée aux USA dont les conséquences se propagent un peu comme un jeu de domino sur les 5 continents. Pourquoi ? imaginez un package de crédits pourris aux USA, saucissoné et revendu par tranche à toutes les banques même françaises. Quand on est s’est rendu compte que cet argent était perdu, il y a eu une terrible crise de confiance et chacun se demandait : et si mon mon voisin avait dans son portefeuille plus de tranches pourries qu’il ne veut bien le dire?... C’est pourquoi le marché monétaire retenait son souffle, personne ne voulait prêter même au jour le jour : la BCE a donc joué son rôle de pompier de la finance pour bloquer le déséquilibre offre/demande de liquidité, et par conséquent limiter la hausse généralisée des taux à court terme (il devenait plus cher d’emprunter sur 3mois que sur dix ans !!!). Comment ? En injectant plusieurs dizaines de milliards d’euro, à préter à un taux plus bas afin d’éteindre cette crise de liquidités), mais aussi celui des devises (l’euro est devenu une monnaie refuge, ce qui explique en partie la hausse de l’euro face au dollar) et celui des matières premières, notamment celui du pétrole, étroitement corrélé aux variations du dollar (comme le pétrole est coté et acheté en dollars, notre euro fort efface une bonne partie de la hausse)
Ainsi, la Fed a annoncé ce mercredi avoir adjugé pour 20 milliards de dollars de fonds à 28 jours, opération sur le marché monétaire effectuée au taux de 4,65%, soit entre le taux directeur de la Réserve fédérale (4,25%) et celui du taux d'escompte (4,75%) auquel les banques se refinancent auprès de la Fed. La demande a été bien supérieure à l'offre puisque au total 93 banques avaient demandé 61,553 milliards de dollars. Elles recevront leur argent le 20 décembre et devront le rembourser le 17 janvier.
Mais l'opération de la Fed pâlit en comparaison de celle lancée lundi par la BCE, qui avait inondé les marchés en mettant près de 350 milliards d'euros de liquidités à la disposition des banques à un taux très avantageux.
De son côté, la BCE, après son opération de lundi, mettant sur le marché près de 350 milliards d'euros à un taux de 4,21% (contre un taux de marché alors de quelque 4,9%), a lancé comme prévu en coopération avec la Fed, ce mercredi, un appel d'offres à 35 jours pour l'allocation de 10 milliards de dollars. Résultat attendu le 21 décembre (et non le 24 décembre comme annoncé initialement) avec versement des fonds le 27 décembre et remboursement le 31 janvier.
Mais la BCE travaille aussi à maintenir les équilibres sur les taux au jour le jour
(c’est pas le tout d’envoyer du gros, les banques centrales ont aussi pour rôle d’absorber le reflux de liquidités afin d’éviter un effondrement des taux court terme à cause de trop d’offre cette fois). Elle a annoncé ce mercredi avoir absorbé 133,61 milliards d'euros de liquidités via un appel d'offres rapide sur un jour à 4%, son taux directeur. Elle avait offert de récupérer jusqu'à 150 milliards.
latribune.fr
Lien permanent vers cet article : http://www.latribune.fr/info/ID94B9AB02FEF15CCCC12573B600533842


Je sais pas si ça vous parle, j’espère que ça répondu à une ou deux question que la plupart des gens se posent, ou pas d’ailleurs.
A vot’ disposition pour de plus amples explications (notamment *subprime) =)



Edit :
jvoudrais préciser un pti point, concernant les banques fédérales (Fed et BCE) : en fait elles ont des missions un peu différentes !! (ce qui explique qu'elle aient des politiques différentes aussi =)
- La BCE se concentre sur sa principale voire unique mission qui est de juguler l'inflation, (son principal levier : l'augmentation des taux directeurs qui est sensée limiter cette fameuse inflation) et se soucie peu finalement des conséquences sur l'économie, sur la parité €/$ etc...
- La Fed, quand à elle, a une mission économique en plus de sa mission "restreindre l'inflation". Elle se soucie beaucoup plus des conséquences de sa politique de taux sur l'économie en général. Dans les faits elle a une plus grande réactivité que la BCE, car elle pilote un peu au jour le jour, du fait de sa mission un peu différente.

Depuis quelques mois, la BCE est parfois jugée trop rigide de se focaliser sur son objectif de juguler l'inflation et de ne pas assez considérer les autres facteurs économiques.
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeLun 7 Jan 2008 - 10:54

voici un résumé simple pour comprendre les points important sur 2007 ainsi que des tendances pour 2008, au niveau de tout ce qui est économie mondiale :

Quatre éléments majeurs à retenir en 2007

- L'économie globale est dans sa cinquième année de croissance forte. Cette croissance est homogène, toutes les zones géographiques en bénéficient. Cette performance est la meilleure enregistrée depuis le début des années 70.

- Ajustement immobilier très profond aux Etats-Unis qui se traduit notamment par une hausse rapide des taux de défaut sur les crédits les plus risqués. Cette situation fragilise le secteur bancaire, notamment aux USA et engendre une crise de liquidité très importante et durable (principalement sur le marché monétaire)

- Les pays émergents ont eu un rôle essentiel en 2007. Ils ont tiré la croissance globale vers le haut. Leurs marchés financiers sont restés solides et il n'y a pas eu de fuites des capitaux. Ce changement de comportement au sein des pays émergents conduira probablement à une modification significative dans leurs rapports avec les pays industriels.

- Hausse toujours rapide des matières premières. Si le prix des métaux industriels s'est stabilisé, celui de l'énergie et surtout celui des matières premières agricoles ont progressé rapidement. Ces deux derniers facteurs expliquent l'accélération des taux d'inflation depuis l'été. Les taux d'inflation sous jacents au sein des pays industrialisés sont restés stables. En revanche, dans plusieurs pays émergents, l'accélération du taux d'inflation, liée aux produits agricoles, a incité les banques centrales à durcir le ton. Les pays émergents ont gagné en crédibilité en maîtrisant l'évolution des prix. Ils ne peuvent mettre en péril cet acquis.
LES POINTS À OBSERVER EN 2008

- L'ajustement du marché immobilier américain résidentiel n'est pas encore achevé. Il se traduira par une nouvelle baisse des prix. De la sorte, le nombre de ménages ayant une valeur nette négative de leur patrimoine immobilier va s'accroî tre (11 % des emprunteurs à fin 2007 contre 6.8 % fin 2006 constataient que le prix de leur maison était inférieur à la valeur de l'emprunt nécessaire pour le financer). L'immobilier non résidentiel pourrait être touché. Le prix de l'immobilier dans les centres commerciaux s'infléchit déjà.
- Le système bancaire restera fragile notamment aux USA
- L'activité américaine au premier semestre apparaî t très fragile avec un risque de ralentissement fort. Les effets négatifs de cette situation américaine se feront sentir en Europe et au Japon à la fin du printemps et au cours de l'été.
- Le prix des matières premières agricoles augmentent très rapidement et engendrent des comportements restrictifs de la part de certains Etats. En Chine, les exportateurs de blé paieront une taxe de 20 % et ceux de mais et de riz de 5 %. L'objectif est de préserver la production pour un usage interne.
Dans les pays industrialisés, cela alimentera le sentiment d'une inflation plus élevée que ne le révèle les indices.

- Pour limiter les risques sur l'activité, les politiques monétaires seront plus accommodantes.
- Les pays émergents vont conserver un rôle très actif. Le changement du centre de gravité de l'économie mondiale va se poursuivre. Cet élément pourrait être générateur de tensions et parfois révéler quelques tentations protectionnistes. Au-delà de la dynamique de l'activité, c'est ce dernier point qu'il faudra scruter tout au long de l'année 2008 car c'est une idée qui, une fois installée, a de la persistance.

http://www.am.natixis.com/fr/aspx/strat_marche.aspx
Zouhoure Bousbih
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeLun 7 Jan 2008 - 17:43

l'article méga intéressant sur l'EURO, écrit par le secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes actuellement en poste M. J-P JOUYET , celui là même qui a pris ses distances avec la réthorique présidentielle désignant l'euro comme le bouc-émissaire de la faible croissance en France :

Citation :

Pour une "diplomatie de l'euro", par Jean-Pierre Jouyet
LE MONDE | 02.01.08 |

Avec l'entrée de Malte et de Chypre dans la zone euro, c'est désormais la majorité des pays de l'Union européenne qui partage la même monnaie, preuve de son succès s'il en est. Paradoxalement, l'euro n'a jamais été aussi critiqué : l'appréciation forte de la monnaie européenne au cours des derniers mois a suscité, à juste titre, des inquiétudes en France et en Europe.


L'euro s'apprécie parce qu'il continue à consolider ses positions internationales. Il est, depuis 2004, la première devise mondiale sur les marchés obligataires, 47 % du stock de titres de dettes internationaux étant libellés en euros contre un peu plus de 30 % en dollars. Sa part dans le libellé des échanges internationaux est croissante, grâce notamment à son rôle dominant dans les échanges de l'Europe avec son voisinage. La part de l'euro dans les réserves officielles de change a atteint 25 % (contre encore 65 % pour le dollar). L'euro est devenu la deuxième monnaie mondiale. Ce sont ainsi 40 pays qui ont établi un lien monétaire officiel avec l'euro, et les mouvements de la devise européenne face au dollar se retrouvent de plus en plus dans les propres variations de la livre sterling, mais aussi dans celles des devises du Canada, de l'Australie ou d'Amérique latine.
Cette puissance monétaire de l'Europe repose sur des fondements très solides. Elle découle tout d'abord du poids économique de la zone euro : 22 % du PIB mondial (27 % pour les Etats-Unis), 13 % du commerce mondial (hors échanges intra-européens) et un marché intégré de 320 millions d'habitants aujourd'hui (300 millions d'habitants aux Etats-Unis). L'euro s'appuie également sur un système financier puissant et compétitif, notamment son secteur bancaire, dont l'intégration a notablement progressé dans les dernières années. Enfin, les investisseurs du monde entier ont confiance dans la stabilité à long terme de la valeur de l'euro.
L'euro est donc un succès. La forte demande dont notre monnaie fait l'objet est structurelle sur le marché des changes face à un déficit courant américain qui sera long à résorber et à une volonté des pays émergents de diversifier leurs réserves en devises. En outre, dans un monde financier en turbulence, la zone euro apparaît comme un pôle de stabilité attractif.
On ne le dit pas assez, cette appréciation de l'euro n'a pas que des effets négatifs. Elle protège significativement le pouvoir d'achat des Européens face à la montée des prix des matières premières, en particulier du pétrole, et renforce ce pouvoir d'achat à l'extérieur.
L'euro est une monnaie mondiale et l'Europe doit s'adapter à cette nouvelle donne. Sur la scène internationale, elle a commencé à se mobiliser. Elle exerce une pression grandissante, avec ses partenaires du G7, sur les autorités chinoises afin d'obtenir une appréciation accélérée du yuan, dont la gestion administrée a des conséquences économiques de plus en plus négatives, tant pour l'Europe que pour la Chine. Dans ce contexte, les grandes banques centrales ont un rôle-clé. Mais il ne faut pas surestimer leur capacité à infléchir efficacement et durablement les tendances structurelles sur les marchés des changes. Et ce d'autant plus que la BCE doit agir dans un contexte de retour de tensions inflationnistes, de forte appréciation de l'euro et d'incertitudes à la suite des turbulences financières de l'été. Enfin et surtout, l'Europe a fait le choix de la stabilité des prix et du refus des facilités des stratégies de monnaie faible pour assurer la compétitivité. Ce choix est un des fondements de la création de l'euro, inscrit dans le traité et sur lequel il n'est pas question de revenir.
En Europe même, cette adaptation passe d'abord par la conduite de réformes structurelles. Ce constat est au coeur de la stratégie de l'Union européenne pour assurer sa croissance et ses emplois à long terme. Les réformes doivent permettre d'assouplir nos structures économiques afin de mieux mobiliser le travail en Europe. Elles doivent également permettre de développer l'économie de la connaissance (recherche, innovation, universités) et de renforcer l'éducation et la formation.
Sur ces grands chantiers, l'Europe avance : Galileo, la nouvelle politique industrielle, le soutien aux secteurs d'avenir dans le cadre des Initiatives technologiques conjointes, la création de l'Institut européen d'innovation et de technologies. Cette stratégie d'investissement dans l'économie de la connaissance est la bonne et devra être confortée, notamment lors de la révision des politiques communes et de leur financement.
Au niveau national, les réformes que conduisent les Etats membres sont aussi décisives. C'est parce qu'ils ont su nous devancer dans l'adaptation de leur système productif que nos partenaires allemands résistent mieux aujourd'hui à l'appréciation de notre monnaie commune.
La conduite de ces réformes ne sera cependant pas en elle-même suffisante tant que l'Europe n'aura pas compris tout le parti qu'elle pouvait tirer d'une "monnaie monde". L'horizon de notre politique économique n'est plus le même et nous devons donc changer d'échelle. Ce message politique, peu entendu aujourd'hui à Bruxelles, devra être porté par la France à l'occasion des 10 ans de l'euro.
Nos gouvernements continuent trop souvent à concevoir la politique économique avec des lunettes de petites économies ouvertes qui visent prioritairement à assurer l'ancrage extérieur de la devise nationale. Cette époque est révolue. Le taux de change nominal de l'euro face aux autres grandes devises n'est plus un objectif aussi central compte tenu de la taille de la zone euro et de son nouveau statut mondial.
La zone euro doit aussi davantage prendre conscience du fait que son poids économique considérable lui permet de peser, si elle s'en donne les moyens, sur les grands équilibres mondiaux au même titre que les Etats-Unis, le Japon ou la Chine. De même qu'il y a une diplomatie du dollar, nous devons avoir une diplomatie de l'euro. C'est un autre grand changement de perspective pour nos pays, qui, pris individuellement, n'étaient pas, peu ou plus en mesure de peser seuls sur la scène internationale. Pour pleinement assumer son rôle, la zone euro doit donc se doter d'instruments décisionnels efficaces : une meilleure gouvernance afin de renforcer le dialogue entre les différents pôles chargés de la conduite de la politique économique et la coordination entre les gouvernements ; une meilleure représentation extérieure au sein des organes de coordination internationale, au premier rang desquels le G7 et le Fonds monétaire international.
En 2008, nous célébrons le succès de la création de l'euro. La présidence française du Conseil de l'Union européenne sera, au second semestre, l'occasion de mieux prendre conscience des opportunités nouvelles qu'apporte la monnaie unique. C'est à cette condition que nous concrétiserons collectivement toutes les promesses de l'euro.

-------------------------------------------------------------------------------

Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-995279,0.html
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 15 Jan 2008 - 18:00

je continue ma petite chronique hebdo dans mon topic tout seul Laughing

aujourdh'ui les fameux "fonds souverains" qui représentent une force de frappe et d'achat de + de 2 000 milliards d'euro ! affraid (souverains par opposition aux fonds spéculatifs)

concrètement : il a des états à qui l'occident achète beaucoup (pétrole mais pas seulement), en vrac Chine, Pays Arabes et Russie. Ces pays reçoivent donc moult devises occidentales (€ ou $), et ne savent pas quoi en faire ! Ils auraient bien tord de ne pas se payer (même à prix d'or) les fleurons de l'économie occidentale avec toute cette thune qu'on leur donne, nous les gros débiles de boulimiques de pétrole !

alors pour certains le débat est de savoir si ces fonds sont bienveillants ou non (des fonds ont volé au secours des banques en 12/2007, à coup de milliards de $ - voir le 2ème et très intéressant article)

pour d'autres, le débat est de déterminer si il est acceptable ou non que cela se passe comme ça, et certains adeptes du patriotisme économique crient au scandale, du fait que sans rien faire, juste en laissant monter le cours du pétrole et en engrangeant les milliards, ces pays se payent les plus belles entreprises occidentales : on sent donc poindre une certaine forme de racisme économique, traduisant à mon humble avis un sentiment d'impuissance ...

perso ça m'étonne que cela n'ait pas commencé avant...
et si je suis chauvin, je me dit : vivement que l'on arrête de leur acheter du pétrole, on y perd notre chemise !
enfin si je suis anti-sarko, je dis : qu'il arrête de dire tout et son contraire à ce propos !

Citation :
Edito du Monde
L'Occident piégé
LE MONDE | 15.01.08 | 13h19 • Mis à jour le 15.01.08 | 13h19

Sans être une science exacte, l'économie obéit à quelques principes assez simples. Le premier est qu'entre une entreprise à la recherche d'argent et une institution disposée à lui en apporter les relations ne sont pas équilibrées. Le deuxième est qu'une entreprise cotée en Bourse ne choisit pas ses actionnaires.

Les Etats-Unis sont en train d'en faire la douloureuse expérience. Eux qui avaient refusé, en 2005, de céder leurs ports à un fonds de l'émirat de Dubaï ou qui s'étaient élevés contre le rachat du groupe pétrolier Unocal par l'entreprise publique chinoise Cnooc n'ont d'autre choix, aujourd'hui, que d'accepter que des fonds créés par des Etats étrangers prennent des participations importantes dans les fleurons de Wall Street.
En France, ces fonds se sont invités depuis plusieurs années dans la plupart des grands groupes cotés en Bourse. L'attitude du gouvernement à leur égard est ambiguë. Lors de sa conférence de presse du 8 janvier, Nicolas Sarkozy s'était placé dans le droit-fil du patriotisme économique de Dominique de Villepin. "Face à la montée en puissance de fonds spéculatifs extrêmement agressifs et des fonds souverains, qui n'obéissent à aucune logique économique, il n'est pas question que la France reste sans réagir (...). La France assume le choix politique, stratégique, de protéger ses entreprises." Selon le chef de l'Etat, la Caisse des dépôts doit être l'"instrument" de cette politique.
En déplacement en Arabie saoudite, lundi 14 janvier, Nicolas Sarkozy a changé de ton : "La France sera toujours ouverte aux fonds souverains dont les intentions sont sans ambiguïté, dont la gouvernance est transparente et dont le pays d'origine pratique la même ouverture à l'égard des capitaux étrangers", a-t-il expliqué. Ce n'est pas un hasard si Nicolas Sarkozy a tenu ces propos à Riyad et non à Moscou ou Pékin. Quoiqu'ils s'en défendent, les Occidentaux accueillent aujourd'hui plus volontiers les capitaux arabes car, dans le passé, leurs détenteurs n'ont jamais cherché à prendre le contrôle des entreprises dans lesquelles ils investissaient. En revanche, ils se méfient des capitaux russes et chinois, nouveaux venus sur la scène mondiale et détenus par des Etats pour lesquels l'économie est une arme diplomatique.
Face à ces fonds, les Occidentaux ont peu de prise. Etablir des règles explicites est une gageure : les déboires du décret de Thierry Breton sur le patriotisme économique l'ont prouvé. La présence de la Caisse des dépôts dans le capital d'une entreprise ne peut être que symbolique, et les critiques émises lors de son entrée dans le capital d'EADS montrent que sa stratégie est loin de faire l'unanimité. Pour l'heure, la France, comme les autres pays occidentaux, est donc piégée. On n'impose pas sa loi à son créancier.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-999515,0.html


Citation :
FINANCE
Les fonds souverains volent au secours des banques

LE MONDE | 11.12.07 | 13h17 • Mis à jour le 09.01.08 | 12h02

Est-on à la veille d'une large recomposition de l'actionnariat des banques mondiales ? Après le numéro un mondial Citigroup, les britanniques Barclays et Standard Chartered, ou le bancassureur belgo-néerlandais Fortis, au cours des dernières semaines, l'Union des banques suisses (UBS), fleuron du capitalisme helvétique, a annoncé, lundi 10 décembre, l'arrivée à son capital d'un fonds souverain. Un fonds public émirati, Investment Corporation of Dubai, a, pour sa part, discuté cette semaine des perspectives de "coopération" avec la banque américaine d'investissement JP Morgan.

Ces fonds souverains viennent à la rescousse d'une industrie bancaire déstabilisée par la crise des subprimes, ces crédits immobiliers à risques américains qui ont déjà coûté 80 milliards de dollars aux banques (54,3 milliards d'euros).
Ainsi, l'Agence d'investissement du gouvernement de Singapour (GIC) va investir 11 milliards de francs suisses (6,6 milliards d'euros) dans UBS, pour l'aider à faire à une crise financière susceptible de lui valoir, en 2007, les premières pertes de son histoire. Un "second investisseur stratégique du Moyen-Orient", dont l'identité n'est pas révélée, apportera aussi 1,2 milliard d'euros. Ces mises de fonds, réalisées sous la forme d'obligations convertibles en actions, permettront aux deux investisseurs d'acquérir entre 9 % et 12 % de la dixième banque mondiale. Et sont assorties de sièges au conseil d'administration.
L'offensive des fonds des pays du Golfe, de Chine ou de Russie, qui touche toutes sortes d'actifs stratégiques dans les pays occidentaux (industrie, distribution...), témoigne de la puissance d'investissement de ces nouveaux acteurs de l'économie. Entre l'envolée des prix des matières premières, dont le pétrole, et les excédents commerciaux reflétant la croissance spectaculaire de leurs économies, ils sont gorgés d'argent qu'ils ne savent plus où investir. "Ils ont, plus que d'autres, la capacité de mobiliser des sommes colossales et de prendre des paris à long terme sur les entreprises", explique Nicolas Véron, économiste au centre Bruegel.
Selon la Deutsche Bank, ces fonds étatiques géreraient plus de 3 000 milliards de dollars d'investissements, soit deux fois plus que l'industrie des fonds spéculatifs (hedge funds). Leur fortune pourrait atteindre 10 000 milliards de dollars dans dix ans.

PRÉSENTS EN FRANCE

"Ils redessinent les lignes de force d'une économie mondiale dont ils sont devenus les poches profondes", estime M. Véron. Pour l'économiste, l'intérêt croissant des fonds souverains pour la finance pourrait leur permettre de briser leur isolement et d'en finir avec l'ostracisme dont fait preuve à leur égard l'Occident. "C'est une porte d'entrée judicieuse dans le monde des affaires, dans l'establishment occidental", commente M. Véron.
De fait, si les fonds souverains font peur, de plus en plus de voix s'élèvent pour réhabiliter leur action. " Ne faisons pas preuve de racisme en économie, s'insurge Olivier Pastré, professeur à Paris-VIII. Le retour de l'Etat n'est pas forcément un mal. Ces fonds n'ont pas encore montré qu'ils étaient néfastes. Au contraire, ils peuvent être utiles à un moment où les banques risquent de manquer de capitaux."
Ces fonds souverains joueront-ils un rôle dans la gouvernance des banques ? Sans doute, de l'avis consensuel des économistes, pour qui ces investissements financiers prendront vite un caractère stratégique. "Que vaut-il mieux pour une banque : accueillir un fonds souverain à son capital, et engager un dialogue serein avec lui, ou se faire déstabiliser par un fonds spéculatif, pour finir vendue à la découpe ?", interroge M. Pastré, en rappelant l'affaire ABN Amro. Attaquée par un fonds qui contestait sa gestion, la banque néerlandaise fait actuellement l'objet d'une vente par appartements.
La question du recours aux fonds souverains ne se pose pas en France, où les banques sont solidement capitalisées et, à ce jour, souffrent moins de la crise que leurs consoeurs américaines, britanniques et allemandes. Cependant, rapporte un banquier, les grandes banques françaises ont des fonds souverains parmi leurs actionnaires, à des niveaux inférieurs aux seuils de déclaration réglementaires.
C'est le cas de BNP Paribas, dont seraient actionnaires, pour quelques pour cents, des fonds saoudiens, koweïtiens et des émirats. "Nous les voyons régulièrement et entretenons avec eux un vrai dialogue. Ils ont, comme les fonds de pension, une stratégie de long terme, qui nous convient", confirme un proche de la direction.
Anne Michel


CHIFFRES
Les principaux fonds d'investissements souverains, selon le classement établi par la Deutsche Bank en septembre :

1 - EMIRATS ARABES UNIS :
Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), 875 milliards de dollars (594 milliards de dollars d'euros), créé en 1976.

2 - SINGAPOUR :
Government of Singapore Investment Corporation (GIC), 330 milliards de dollars, créé en 1981.

3 - NORVÈGE :
Government Pension Fund Global (GPFG), 322 milliards de dollars, créé en 1990.

4 - ARABIE SAOUDITE :
divers fonds, pour 300 milliards de dollars.

5 - KOWEIT :
Kuwait Investment Authority (KIA), 250 milliards de dollars, créé en 1953.

6 - CHINE :
China Investment Company Ltd (CIC), 200 milliards de dollars, créé en 2007.
[-] fermer



http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-988320@51-893669,0.html
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 15 Jan 2008 - 20:46

Bon je Poste pour que t'arrete ton monologue mdr

Perso j'suis en Es donc j'ai deja vu tout sa... :)

Cela dit c'et vrai que c'est interressant, meme pour ceux qui ne se passione pas trop le dedans, y'a toujours des trucs a savoir pr la vie de tous les jours
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 18:00

Finalement la crise immobilière amorcée avec les subprimes a fait boule de neige : elle touche maintenant les Bourses du monde entier.
C'est toute l'économie mondiale qui subit actuellement les conséquences des graves erreurs comises aux USA en matière de crédit notament.

Citation :

WASHINGTON (AFP) - La banque centrale américaine (Fed) a tenté mardi de stopper en urgence la chute des Bourses mondiales, paniquées par les perspectives d'une récession aux Etats-Unis, en baissant drastiquement son taux directeur pour le ramener à 3,50%.La Fed a d'un seul coup baissé son taux de trois-quarts de point, ce qui est du jamais vu depuis la mise en place du système des taux actuel, au début des années 1990

Citation :

la crise n'est plus, depuis longtemps, celle des subprimes. Elle est celle, globale, du crédit, du financement de l'économie dans son ensemble. Ce qui la rend à la fois très inquiétante - beaucoup plus que le krach des valeurs Internet - et particulièrement difficile à surmonter. Car, beaucoup, ici, est affaire de psychologie. Le système financier mondial est passé, en quelques mois, d'un excès de confiance à un excès de défiance. Hier, on prêtait de l'argent à n'importe qui à n'importe quel prix. Aujourd'hui, on ne prête plus d'argent à personne.
Pour retrouver un équilibre, le devoir de vérité et de transparence s'impose à tous, aux banquiers comme aux responsables économiques et monétaires.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-1002163@51-990468,0.html

le point positif c'est que le spectre de la récession fait reculer les cours du pétrole
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 19:53

Les bourses européenes ont résisté aujourd'hui, c'est déjà ça ... Putain j'aime pas les américains ...
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 19:56

Tu m'expliquer en quoi le spectre de la recession fait reculer les cours du pétroles ?
Oui je suis en Eco mais je suis une daube Economie, Finance et Monnaie 151979
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 20:04

Faut dire que les profs d'éco de Jacques Coeur ...
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 20:05

Bah y'en a qu'un qu'est bien meilleur que l'autre quand même ....
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 20:48

Tout dépend du point de vue, t'en a un avec des cours structurés où t'apprends pas grand chose, l'autre où t'as pas de cours mais que t'apprends pas mal de choses sans forcément t'en rendre compte.

Je suis pas super bon non plus en éco mais j'en déduirait que logiquement, si la bourse recule, il est normal que le cour du pétrole recule également.
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 22:19

Beaucoup de blablabla, je n'sais pas si les gens auront le courage de s'y attaquer même petit bout par petit bout. Ce n'est pas mon cas donc j'ouvrirais juste une paranthèse pour dire que si depuis pas mal de temps on vous dit que l'êtat de la France est au plus bas c'est faux, d'un point de vue économique la France va tres bien et elle augment même son PIB de plus de 4% par an.
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 22:27

Moi ce dont je me suis rendu compte en regardant le journal de 13h de TF1 de temps en temps, c'est que le CAC 40 n'a cessé d'augmenter ces derniers mois, s'approchant même des 6000 points. Je me demande donc a quel niveau peut on voir cette bonne santée de l'économie française (enfin plus maintenant mais bon ...)
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 22:36

membre inutile a écrit:
Beaucoup de blablabla, je n'sais pas si les gens auront le courage de s'y attaquer même petit bout par petit bout. Ce n'est pas mon cas donc j'ouvrirais juste une paranthèse pour dire que si depuis pas mal de temps on vous dit que l'êtat de la France est au plus bas c'est faux, d'un point de vue économique la France va tres bien et elle augment même son PIB de plus de 4% par an.

Le probleme ce n'est pas qu'elle ne produit pas assez mais qu'elle Importe plus qu'elle n'exporte.
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 22:49

C'est plutôt qu'elle dépense plus d'argent qu'elle n'en a ! Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 22:53

Ca c'est inévitable pour tout les pays ...
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 22 Jan 2008 - 23:12

Johan a écrit:
C'est plutôt qu'elle dépense plus d'argent qu'elle n'en a ! Rolling Eyes

Oui c'est pareil elle achete plus qu'elle ne vend donc au final elle perd de l'argent
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMer 23 Jan 2008 - 10:42

Johan a écrit:
C'est plutôt qu'elle dépense plus d'argent qu'elle n'en a ! Rolling Eyes
+1 truc de ouf comment l'état est en faillite... et le cout simplement des intérêts de la dette est énorme (150 à 200 millions €/jour affraid )...

Djaybee18 a écrit:
Oui c'est pareil elle achete plus qu'elle ne vend donc au final elle perd de l'argent
c'est pas tout à fait la même chose que le déficit, la tu parle de balance commerciale. mais c'est sur que ça non plus c'est pas un point fort...

sinon pour ta question Lahiny, c'est que nos économies sont tellement imbriquées avec le pétrole (transports, mais aussi industrie et construction) qu'un ralentissement de l'éco provoque une baisse de la demande pétrole (donc du prix CQFD^^ )
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMer 23 Jan 2008 - 12:40

J'me suis compris c'est l'essentiel...lol
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMer 23 Jan 2008 - 13:27

Okay j'ai meiux compris.
Merci Fenwick1hand
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMer 23 Jan 2008 - 14:31

Merci Fenwick, ça peut toujours un peu aidé pour le Bac blanc ^^
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMer 23 Jan 2008 - 14:56

tu t'achètes des talkie walkie et je te fais ton plan en live study
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMer 23 Jan 2008 - 15:00

Hier le prof avait un problème avec sa voiture alors il m'a demandé de la lui poussr, j'en ai profité pour lui demandé le sujet il m'a dit la croissance alors ba tu peux déjà commencer le plan
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeJeu 24 Jan 2008 - 11:45

fenwick1hand a écrit:
Johan a écrit:
C'est plutôt qu'elle dépense plus d'argent qu'elle n'en a ! Rolling Eyes
+1 truc de ouf comment l'état est en faillite... et le cout simplement des intérêts de la dette est énorme (150 à 200 millions €/jour affraid )...
Et on a des dettes qui s'étendent jusqu'en 2050 Laughing
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MessageSujet: Re: Economie, Finance et Monnaie   Economie, Finance et Monnaie Icon_minitimeMar 29 Jan 2008 - 16:16

Bien en phase avec l'actualité, l'excellent édito du Monde fustige la recherche incessante et souvent déraisonnée de "profits immédiats et de faveur des médias" comme dirait Bertrand Cantat, dans un secteur clé de l'économie : les marchés financiers.

Citation :
Perversité des primes
LE MONDE. 29.01.08

Comment un jeune trader de la Société générale a-t-il pu investir 50 milliards d'euros et pourquoi a-t-il été si imprudent ? Comment, dans la même banque, établissement jusque-là réputé pour son sérieux et la qualité de son système de contrôle, ses collègues ont-il pu perdre 2 milliards dans les crédits hypothécaires américains ? La réponse a été indirectement donnée à Davos, la semaine dernière, par le patron de la banque américaine JP Morgan Chase : "Dans la finance actuelle, il faut être extrêmement courageux pour ne pas prendre un risque qui peut vous rapporter de l'argent", a expliqué James Dimon.

Tout est là. Du commercial qui vend un prêt immobilier à un particulier sans doute insolvable au trader rémunéré sur ses profits à court terme ou au banquier d'affaires qui supervise une fusion ou une OPA, tous reçoivent des primes directement liées aux gains immédiats qu'ils procurent à leur employeur. La pertinence à moyen terme de leurs décisions n'est pas prise en compte. Quant au PDG de la banque, il a certes intérêt à la bonne santé de son établissement et à la bonne tenue de son cours de Bourse, mais le parachute doré qu'il recevra de toute façon en cas de départ précipité (environ trois ans de salaire) lui offre une assurance tous risques.
De toute évidence, le système n'est pas cohérent. Les montants - 66 milliards de dollars de primes ont été accordés en 2007 par les cinq premières banques américaines - sont d'autant moins justifiés que les critères d'attribution sont malsains, voire opaques. Le fait même que Jérôme Kerviel ait demandé à recevoir une prime double de celle qu'il a finalement obtenue prouve que tout est négociable et que le système fonctionne en grande partie "à la tête du client".
Adopter une plus grande transparence est nécessaire mais insuffisant. Il faut repenser les mécanismes de rémunération de ce secteur en introduisant bien davantage de critères à moyen terme. Comme, de toute évidence, une seule banque ne peut pas être vertueuse et que l'on peut difficilement attendre des banquiers qu'ils se sacrifient sur l'autel de l'intérêt général, il faut que le problème soit résolu à un niveau supérieur. En raison de l'importance de ce secteur dans l'économie mondiale, les autorités politiques ou les régulateurs du secteur bancaire devraient se saisir du problème. Dans un récent éditorial, même le libéral Financial Times en convenait.
Les professionnels de la finance oublient trop souvent qu'ils ne vivent pas dans un monde virtuel. Leur rôle dans l'économie mondiale est de gérer et de répartir la rareté monétaire. Cette mission n'est pas compatible avec des gains immédiats réalisés au détriment de tous les autres acteurs de l'économie.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/01/29/perversite-des-primes_1004893_3232.html#ens_id=975400
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