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| Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste | |
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fenwick1hand Fanatique
Nombre de messages : 4160 Age : 41 Profession : Licence IV Statut Perso : 5 fruits et légumes Date d'inscription : 01/10/2007
| Sujet: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Lun 21 Jan 2008 - 9:27 | |
| Sur fond de mobilisation importante (61 %) deux candidats se démarquent en totalisant plus de 75% des voix à eux deux. Boris Tadic (pro-européen) totalise 35,5 % contre 39,6 % pour Tomislav Nikolic (ultranationaliste) bref ça va être serré, je n'ose imaginer un nouveau milosevic à la tete de la serbie... - Citation :
- L'ultranationaliste Nikolic est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle en Serbie
LE MONDE | 21.01.08 | 09h03
Au soir du premier tour de l'élection présidentielle, dimanche 20 janvier, Boris Tadic, a dévoilé l'axe de sa campagne qui lui permettra, espère-t-il, d'assurer sa réélection dans deux semaines. Dans un style combatif et décontracté, le chef de l'Etat proeuropéen a averti ses concitoyens : le 3 février, il s'agira d'un "référendum pour ou contre la Serbie dans l'Europe".
Il compte sur le sentiment proeuropéen des Serbes pour gagner face au président du Parti radical serbe (SRS), Tomislav Nikolic, qui, lui, préfère jouer sur la corde nationaliste alors qu'une majorité des Etats membres de l'Union européenne (UE) soutient l'indépendance des Albanais du Kosovo, province de Serbie sous administration internationale depuis 1999. Le faible écart séparant les deux hommes – 39,6 % pour Tomislav Nikolic contre 35,5 % pour Boris Tadic – et les incertitudes liées au report des voix des petits candidats rendent incertaine l'issue de cette présidentielle. Le populiste Velimir Ilic (7,6 %), l'un des artisans de la chute de Milosevic en septembre 2000, devrait jouer la solidarité gouvernementale et appeler à voter pour Boris Tadic. Sauf que l'homme, soutenu par le premier ministre nationaliste, Vojislav Kostunica, n'est pas réputé pour sa fiabilité. Ce ne devrait pas être le cas du libéral-démocrate Cedomir Jovanovic, crédité de 5,6 %. Le fils spirituel de Zoran Djindjic, le premier ministre proeuropéen assassiné en 2003, devrait se reporter sur son ancien compagnon de route Boris Tadic. COUP DE POUCE DE BRUXELLES Une autre incertitude porte sur le taux de participation. Aucun institut de sondage n'avait prévu une telle mobilisation (61 %), la plus importante depuis le scrutin qui conduisit à la chute de Slobodan Milosevic. Les analystes assuraient jusqu'alors qu'un fort taux de participation nuirait aux radicaux. Ce qui n'a pas été le cas dimanche. "Il y a de plus en plus de gens déçus par la transition et attirés par le populisme du Parti radical serbe (SRS) de Tomislav Nikolic", explique Vuk Jeremic, ministre (DS) des affaires étrangères. "Cela se jouera donc dans un mouchoir de poche", prévient Bozidar Djelic, vice-premier ministre. "Mais il faut que les électeurs prennent conscience que c'est l'avenir européen de la Serbie qui sera en jeu le 3 février. C'est l'élection la plus importante depuis 2000", souligne M. Djelic, responsable de l'intégration européenne de la Serbie et membre du Parti démocrate (DS) du président Tadic qui a averti du "risque d'un retour de la vieille garde qui a conduit la Serbie dans des conflits et dans l'isolement pendant les années 1990 et conduit sa population dans le trouble et l'incertitude". Le camp démocrate compte sur un petit coup de pouce de Bruxelles pour l'emporter. "Le hasard du calendrier fait que l'Accord de stabilisation et d'association pourrait être signé le 28 janvier, entre les deux tours. Ce serait un bon signal lancé à la Serbie", explique Vuk Jeremic. A condition que les Pays-Bas, notamment, ne décident pas de bloquer cette signature en raison du manque de collaboration de Belgrade avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Tomislav Nikolic, que la question du Kosovo a relancé, joue sans doute sa dernière carte pour arriver à un pouvoir qui lui échappe depuis 2000. Dès lundi, a-t-il promis, "les radicaux partiront en campagne pour un second tour qui apportera les changements attendus".
Christophe Châtelot http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3210,36-1001593@51-1001416,0.html
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| | | Morgan Fait parti des meubles
Nombre de messages : 6834 Age : 35 Profession : L2 Géographie Statut Perso : Hippie Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Lun 21 Jan 2008 - 19:30 | |
| Lors d'une semaine en Slovénie, nous nous sommes fait agressés par des serbes. Et là je vois qu'on aurait un président ultranationaliste dans les pattes, ça va pas aller en s'arrengeant ... | |
| | | fenwick1hand Fanatique
Nombre de messages : 4160 Age : 41 Profession : Licence IV Statut Perso : 5 fruits et légumes Date d'inscription : 01/10/2007
| Sujet: Re: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Lun 4 Fév 2008 - 12:01 | |
| alléluïa mes amis !!!! Un grand bon point pour la démocratie et l'avenir de l'Europe, c'est Tadic qui vient d'être réélu (de justesse) président de la Serbie, au détriment de l'ultranationaliste Tomislav Nikolic... Bon c'est pas gagné pour Tadic vu qu'il doit faire le grand écrat entre pro-européanisme et volonté d'empécher l'indépendance du Kosovo... - Citation :
- Le président serbe, le proeuropéen Boris Tadic, obtient de justesse un nouveau mandat
LE MONDE | 04.02.08
Le 11 juillet 2005, le président serbe, démocrate et proeuropéen, Boris Tadic, réélu de justesse, dimanche 3 février, pour un deuxième mandat avec un peu plus de 50,5 % des voix, se rend aux commémorations du dixième anniversaire du massacre de Srebrenica. Le geste est fort. Inédit pour un président de la Serbie depuis le massacre. Mais il laisse un goût d'inachevé. Comme ses détracteurs le lui reprochent souvent, Boris Tadic, élu une première fois en 2004 face à son adversaire de dimanche, l'ultranationaliste Tomislav Nikolic, ne fait que la moitié du chemin. Et dimanche, dans une Serbie torturée par les démons du passé et la crise économique, M.Tadic doit moins sa réélection à la confiance des électeurs, qui se sont fortement mobilisés (67,6% de participation), qu'à la peur de l'isolement du pays qui aurait sans doute suivi l'élection de M.Nikolic, l'ami de l'extrémiste russe Vladimir Jirinovski. A Srebrenica, au mois de juillet 1995, quelque 8000 musulmans, essentiellement des hommes, placés théoriquement sous la protection de casques bleus dans cette enclave de Bosnie-Herzégovine, avaient été exécutés par les forces bosno-serbes du général Ratko Mladic, étroitement lié au régime de Belgrade. L'exécuteur du plus grand massacre depuis la fin de la seconde guerre mondiale, inculpé de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), court toujours. Il reste un héros pour une partie non négligeable des Serbes, notamment parmi ceux qui soutiennent TomislavNikolic. Le 11 juillet 2005, Boris Tadic prend sans doute tout cela en considération. Certes, il rend hommage aux victimes musulmanes. Avant son voyage à Srebrenica, ce natif de Sarajevo (en 1958) explique que "l'avenir de la Serbie dépend de la façon dont elle se distanciera des crimes de guerre commis en son nom dans les années 1990". Mais il ne s'excuse pas, au nom de la Serbie, pour le rôle joué par le régime de Slobodan Milosevic durant la guerre en Bosnie (1992-1995). Ancien joueur de water-polo à la carrure d'athlète, ce diplômé en psychologie au sourire de play-boy n'est pas un homme de décision. Il souffre à cet égard de la comparaison avec la figure écrasante de Zoran Djindjic, son premier ministre lorsqu'il était ministre des télécommunications (de 2001 à 2003). Zoran Djindjic avait été, lui, l'artisan de la chute de Slobodan Milosevic en septembre 2000 puis de son transfèrement à La Haye en 2001. Ce courage scella son destin. Boris Tadic a eu le mérite de reprendre en main le Parti démocrate (DS) dans une période difficile, notamment de poursuivre une douloureuse transition économique. Mais en voulant trop s'écarter de l'ombre pesante du martyre Djindjic, son prédécesseur à la tête du DS, il s'est notamment fâché avec Cedomir Jovanovic, jeune politicien démocrate, héritier spirituel de Zoran Djindjic, moins prompt au compromis avec une partie de l'ancienne garde du régime Milosevic. Avant d'être assassiné en mars 2003, Zoran Djinjic avait eu, en privé, ce mot cruel à propos de M.Tadic : "Boris? Un bel homme. Voilà." Trop cruel sans doute. Beaucoup d'électeurs démocrates, qui n'aspirent qu'à entrer dans l'Union européenne comme les voisins de Roumanie, Bulgarie ou demain de Croatie, attendent de M.Tadic qu'il finisse d'imposer ses sincères convictions proeuropéennes. Traduit en termes de politique intérieure, il s'agit de clarifier ses relations avec le premier ministre Vojislav Kostunica, nationaliste, légaliste rigide et eurosceptique. Celui que Zoran Djindjic crut pouvoir utiliser en parvenant à le mettre en avant pour faire tomber Slobodan Milosevic. Ainsi, le Parti démocrate de Serbie (DSS) de M.Kostunica n'est arrivé qu'en troisième position aux législatives de 2007, loin derrière les plus de 30% du DS. Mais il a réussi à faire plier BorisTadic et à obtenir le poste de premier ministre. Au second tour de la présidentielle, M. Kostunica n'a pas pour autant appelé à voter pour lui. Mais si M.Tadic veut appliquer sa politique réformiste et proeuropéenne – tout en s'opposant à l'indépendance du Kosovo –, il devra trancher dans le vif.
Christophe Châtelot http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/02/04/le-president-serbe-le-proeuropeen-boris-tadic-obtient-de-justesse-un-nouveau-mandat_1006942_3214.html#ens_id=1001416 | |
| | | Morgan Fait parti des meubles
Nombre de messages : 6834 Age : 35 Profession : L2 Géographie Statut Perso : Hippie Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Lun 4 Fév 2008 - 19:57 | |
| Ouais, j'ai vu ça ce matin, finalement on la Serbie s'en sort bien. | |
| | | Djaybee18 Marin d'eau douce
Nombre de messages : 301 Age : 34 Profession : 1ere ES Date d'inscription : 07/01/2008
| Sujet: Re: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Lun 4 Fév 2008 - 20:01 | |
| Nationaliste sa veut pas dire totalitaire... | |
| | | fenwick1hand Fanatique
Nombre de messages : 4160 Age : 41 Profession : Licence IV Statut Perso : 5 fruits et légumes Date d'inscription : 01/10/2007
| Sujet: Re: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Mar 5 Fév 2008 - 12:19 | |
| merci Djaybee pour cette piste à creuser, mais c'est qu'à choisir entre la peste et le choléra j'hésite encore... Au risque de gagner un point Godwin, as-tu appris à quel homme politique nationaliste le peuple a-t-il donné les pleins pouvoirs en 1934, à plus de 89% ? Qui en un an et demi et avec le soutien de la majorité est parvenu à instaurer un pouvoir sans partage, les opposants politiques ayant été assassinés ou étant internés dans les camps ? Alors certes nationalisme ne veut pas dire totalitarisme, mais l'histoire montre que si le nationalisme n'est pas totalitaire au départ, il finit toujours par le devenir. | |
| | | Morgan Fait parti des meubles
Nombre de messages : 6834 Age : 35 Profession : L2 Géographie Statut Perso : Hippie Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Mar 5 Fév 2008 - 19:49 | |
| Et ouais, c'est d'ailleurs pour moi un des principes mêmes du nationalisme. | |
| | | Djaybee18 Marin d'eau douce
Nombre de messages : 301 Age : 34 Profession : 1ere ES Date d'inscription : 07/01/2008
| Sujet: Re: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Mar 5 Fév 2008 - 22:41 | |
| Le nationalisme est a la base du totalitarisme autant que le socialisme est a la base du communisme
Mais a la base, le nationalisme n'est pas quelque chose de "mauvais".
C'est mon chapitre d'Histoire d'en ce moment... | |
| | | Morgan Fait parti des meubles
Nombre de messages : 6834 Age : 35 Profession : L2 Géographie Statut Perso : Hippie Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Mar 5 Fév 2008 - 22:43 | |
| Le problème est que l'on est actuellement dans une politique mondiale d'ouverture sur le monde, La nationalisme, aussi poussé soit-il, ne peut entrainer que du totalitarisme, avec comme exemple le plus fraglant la Corée du Nord. | |
| | | Djaybee18 Marin d'eau douce
Nombre de messages : 301 Age : 34 Profession : 1ere ES Date d'inscription : 07/01/2008
| Sujet: Re: Election présidentielle serbe : la poussée nationaliste Mar 5 Fév 2008 - 22:49 | |
| Ouai je suis d'accord, je dis juste qu'a la base le nationalisme c'est pas Hitler ni milosevitch, c'est une forme politique comme une autre, apres qu'elle soit bonne ou mauvaise, chacun ses avis, mais ca peut pas etre comparé au nazisme ou autres
Y'a eu pas mal de c******s dans le monde qui n'etait pas nationalistes... Et pas mal de c******s qui y étaient. | |
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