Le candidat du Rassemblement des contribuables français (RCF), soupçonné d'avoir utilisé de faux documents publics pour détourner des parrainages d'élus pour l'élection, a été mis en examen. Le parquet a requis un simple contrôle judiciaire avec versement d'une caution, ce qui lui permettra de se présenter à l'élection s'il dispose des 500 parrainages
Nicolas Miguet, candidat à l'Elysée du Rassemblement des contribuables français (RCF) a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour avoir utilisé de faux documents publics pour détourner des parrainages d'élus pour l'élection, apprend-on de source judiciaire.
A l'issue de deux jours de garde à vue à la police, il a été présenté à un juge d'instruction qui lui a imposé le versement d'une caution de 5000 euros.
"Tentative de détournement"
Nicolas Miguet, candidat à l'Elysée du Rassemblement des contribuables français (RCF) est soupçonné d'avoir utilisé de faux documents publics pour détourner des parrainages d'élus pour l'élection, apprend-on de source judiciaire.
Il est poursuivi pour "tentative de détournement d'acte ou de titre remis en raison de ses fonction à une personne dépositaire de l'autorité publique" et "fabrication, vente, distribution d'imprimés officiels de nature à causer une méprise dans l'esprit du public", délits passibles de sept ans de prison.
Nicolas Miguet, qui n'avait pu aller au bout de sa précédente candidature présidentielle en 2002 faute de parrainages, a fait parvenir à des élus et proposé sur son site Internet miguet2007.com un document à en-tête de la "République française", présenté comme un guide officiel sur les parrainages, accompagné d'un formulaire à renvoyer.
Le document, intitulé "parrainage, mode d'emploi", leur demandait de renvoyer ces formulaires, remplis à son bénéfice ou à ceux d'autres candidats, à une adresse du VIIIe arrondissement de Paris, ce que le parquet considère comme un détournement.
Fin février, le Conseil constitutionnel, seul dépositaire légal des parrainages, avait mis en garde les élus contre ce qu'il avait qualifié de "faux documents officiels" et il avait saisi le procureur.
Nicolas Miguet nie toute infraction et assure qu'il était de bonne foi. Passé par les Jeunes Giscardiens et l'UDF, Nicolas Miguet a créé son parti, le RCF, en 1999, avec un seul slogan: "Moins d'impôts maintenant !" En avril 2004, il avait mené la fronde des actionnaires contre la direction d'Eurotunnel, contribuant à son renversement.
De telles idées peuvent-elles avoir une audience à BOURGES ? Qu'en pensez vous?