Hugo Chavez, le président du Vénézuéla depuis 1999, et réélu en 2006 avec plus de 60% des voix, vient de subir son 1er revers electoral (mis à part son coup d'état manqué de 1992)
Les étudiants, les associations de droits de l'homme, les cercles financiers, les partis d'opposition, l'Eglise catholique et certains anciens alliés de Chavez s'étaient prononcés dimanche contre le projet de réformes, accusant Chavez de vouloir mettre en place un régime dictatorial.
Dopée par l'argent du pétrole et les dépenses publiques, l'économie vénézuélienne continue d'afficher un taux de croissance à faire pâlir ses voisins. Il pourrait dépasser les 9 % fin 2007. Toutefois, les problèmes d'approvisionnement, le marché parallèle de devises et l'inflation - supérieure à 16 %, un record en Amérique latine - reflètent les déséquilibres d'un marché que l'Etat tente de réguler.
L'inquiétude porte sur le moyen terme. Pour le moment, les caisses de l'Etat sont pleines, le secteur de la construction progresse, la consommation explose, le chômage est baisse et la part de l'emploi informel diminue - même s'il concerne encore plus de 40 % des Vénézuéliens. Selon un récent rapport de la Commission économique pour l'Amérique latine (Cepal), la pauvreté a chuté au Venezuela de 31 % au cours des neuf ans du gouvernement Chavez. "Et certains se demandent encore pourquoi Chavez reste populaire", ironise un fonctionnaire de la Cepal.
Toutefois Chavez a échoué à rendre son pays moins dépendant du pétrole, qui représente toujours 27 % du produit intérieur brut, 47 % des recettes de l'Etat et 90 % des exportations.
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