Quentin Tarantino est vraiment, sinon un génie, du moins sans hésiter un réalisateur hors norme et iconoclaste qui fait du bien dans le paysage cinématographique américain, voire mondial. Tout dans son film est décalé, le générique, le lettrage et la musique (façon années 70), le traitement de l'image (rayures, voire coupures et sautes de pellicules) et bien sûr le sujet. Sans parler de la consommation immodérée d'alcool (par des filles, qui plus est) et de drogue, et le balancement en gros plan de beaux culs bien emballés dans du jean.
Par contre, autant le dire tout de suite, ce film est à déconseiller aux mêmes personnes à qui furent déconseillés Reservoir dogs, Pulp fiction et Kill Bill. Mais si vous avez une bonne culture cinématographique, un zeste de distance et une bonne pincée d'humour noir, alors foncez voir ce film et appréciez-le au dixième degré ! Les références à des films précédents (les deux shérifs, la sonnerie du portable, Mad Max, etc.) sont nombreuses et il faudra sûrement décortiquer le film pour les trouver toutes. D'autre part l'idée magistrale est de brouiller les cartes aux deux tiers du film.
Seul bémol : les parlottes interminables du second groupe de filles sont soporifiques et cassent trop le rythme, dommage. Le film avec 15 minutes de moins aurait été parfait.
Ce film fait partie d'un diptyque hors des États-Unis, le second volet s'appellera Planète terreur - Un film Grindhouse et sera réalisé par Robert Rodriguez.
Comme toujours avec Tarantino, mention spéciale à la musique, faite de tubes parfois rares (des années 70 pour ce film) mais collant toujours parfaitement à l'histoire.