L'Assemblée nationale a voté jeudi un amendement du gouvernement qui met fin à la collecte et à l'utilisation des médicaments non utilisés à des fins humanitaires, lors de l'examen du texte sur les médicaments.
Le ministre la Santé Xavier Bertrand a décidé de suivre sur ce sujet les recommandations de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales).
"Aujourd'hui moins de 5% des médicaments non utilisés collectés auprès du public" sont redistribués à des fins humanitaires, a-t-il précisé. Et "cette activité s'effectue en dehors de tout cadre réglementaire et présente plusieurs inconvénients", comme l'absence de garantie sur leur qualité et leur traçabilité, une inadaptation "aux besoins des populations destinataires" ou la perturbation des "politiques pharmaceutiques mises en place localement".
Mais il a assuré que ces 5% de médicaments "continueront à être acheminés là où on en a besoin". Il a précisé qu'un délai de transition de 18 mois est prévu et que de "nouvelles sources d'approvisionnement" vont être recherchées comme des "dons" de laboratoires "voire des financements publics", pour un coût global évalué à 5 millions d'euros.