Voilà un texte de longueur moyenne pour rappeler que cette section du forum existe toujours...Un homme marche le long de ce chemin de fer, son chemin de fer, il ne faut pas arriver en retard à la gare… Ligne de vie sur laquelle on se souvient, décisions, appréhensions, prénoms, toutes ces choses qui nous ont permis d’atteindre notre destin.Combien de gares ? Combien de trains ? Des millions, peut-être un train pour chaque être humain…
Le problème de la vie, ce n’est pas tant la vie elle-même.
C’est nous et notre capacité à prendre le bon train.
Quel est leur nombre ? Quel est mon train ?
Mais surtout, quand devrai-je partir ?
Nous lui devrions tous reconnaissance, notre train n’est pas là par hasard, il dessine sans arrêt notre vie. Durant toute ma vie je lui ai laissé le temps de trouver ma voie, on ne peut pas dire que m’on voyage n’a pas été mouvementé, que se soit, voie unique, double voies, croisement ou aiguillage, nous passons tous par ces évènements de manière plus ou moins volontaire.
Un vieil homme m’a dit que si sa vie devait ressembler à une voie ferrée, alors lui serait dans les airs, en train de marcher sur ses rails, en plus de rester dessus, il devrait lutter contre le vent qui tente de le jeter. En plus de cela, il voit un atterrissage tout aussi difficile, pour lui, au fur et à mesure que le temps passe, les rails s’effritent, les bois s’écroulent et il ne reste plus que le fer branlant pour trouver une solution face à notre effondrement. Pour faire plus court, il m’explique que cela s’appelle tout simplement l’âge.
Finalement, notre train est un voyage, notre jeunesse tend à nous faire croire que rien n’est impossible et la vieillesse, sous les traits de la sagesse nous montre que nous resterons toujours que de simples êtres humains. Voler ou voyager ? N’est-ce pas la même chose ? N’y a-t-il pas quelque chose qui les font converger vers un point ?
A la gare, je rencontre une femme, elle me dit qu’elle vient de rater son train, ce n’était probablement pas son train, en tout cas, nous ne devrions pas avoir la possibilité de le louper, c’est comme se demander si l’immortalité existe, c’est se demander pourquoi le mal et le bien existe, c’est absurde car nous avons la réponse en chacun de nous. Quand je vois cette femme, je me pose une question, avons-nous un train pour chaque être humain ? L’amour et l’amitié ne sont-ils pas là, justement, pour offrir à plusieurs personnes, un train commun ? Une sorte de voyage de l’humanité, comme une conquête que l’on ferait tous ensemble, l’antonyme d’homme n’est-il pas solitude ?
Julie, Ornella… j’aime me souvenir des personnes qui sont devenues passagères de mon voyage, qui ont changé ma trajectoire… David, Delphine, Amandine, Lucile, Melissa, Michel, toutes ces personnes qui acceptent de faire un bout de leur chemin avec quelqu’un d’autre.
Pourquoi d’autres refusent-ils de monter ? Pourquoi d’autres le quittent en chemin ?
Aujourd’hui, je suis sûr d’une chose, notre voyage ne se fait jamais seul, il y a toujours un élément qui nous aide à réaliser notre rêve, car notre voyage est un rêve perpétuel, c’est pour cela que nous existons, car nous sommes capables de se dire : « Cette femme, je l’épouserai contre vents et marées ! » ou je ne sais quoi d’autres, tout est possible.
Et dans cette note ? N’entendons-nous pas la cloche de la gare sonner ?