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eluus
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eluus


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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 16:10

mister fone a écrit:
bin ca va la 16 a part ma table qui etait mystique...

Des tags au blancs qui s ecaillent partout, et une legere bancalité^^.

@+


xD
Elles sont toutes comme ça rassure toi.
Parfois il y a des mots d'amours, des insultes, des carottes, etc.
Et la bancalité est une spécialité d'A. Fournier. ^^
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Bodicae
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 16:50

Citation :
Le Corrigé de la Dissertation Sujet 1 ES : Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?


I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET
Le sujet se réfère à deux notions du programme : le bonheur et la vérité.Le rapport entre les deux n'est pas au premier abord évident ; la vérité est un problème théorique (il concerne la connaissance), le bonheur est un problème pratique (il concerne la conduite dans l'existence). Mais il faut bien voir que la vérité relève aussi d'un choix moral, car on peut préférer vivre dans le mensonge, l'erreur ou l'illusion.C'est un sujet intéressant et riche, qui fait appel à votre expérience, votre réflexion, vos lectures (des exemples romanesques seraient bienvenus), et bien entendu à vos connaissances philosophiques.
Le sujet vous invite à vous prononcer sur les valeurs respectives du bonheur et de la vérité lorsqu'il s'agit de se donner des principes de conduite pour mener son existence.
Le bonheur peut être défini comme un sentiment de satisfaction pleine et durable, mais en remarquant qu'il semble comporter aussi une part de hasard ponctuel et favorable (le bonheur c'est aussi la chance, c'est bien pour cela que l'on a des "porte-bonheurs" !)
La vérité peut être définie ici comme une volonté de sincérité par rapport à soi-même et aux autres, et de lucidité par rapport à la réalité de l'existence.
II - LA PROBLEMATIQUE
On parle souvent des "imbéciles heureux", et on a tendance spontanément à penser que pour être heureux, "il ne faut pas se poser trop de questions". "Rechercher la vérité", "vivre dans la vérité" sont des activités pénibles, exigeantes et peut-être toujours insatisfaisantes. En revanche, tout le monde veut être heureux, et si le bonheur est dans le plaisir, le pouvoir ou l'action, la vérité semble une valeur superflue, voire néfaste à notre bonheur, et il faut donc la délaisser.
Pourtant la question posée nous invite implicitement à nous demander si la vérité ne serait pas une condition nécessaire au bonheur. Loin d'être inconciliables, les deux notions seraient alors liées
III - LES PISTES DE REFLEXION
Pour traiter le sujet, il est peut-être bon de partir de l'opinion spontanée : le bonheur est préférable à la vérité. "La philosophie ne vaut pas une heure de peine" disait Pascal.On peut montrer assez simplement que la vérité est une exigence pénible et difficile, source de cruelles désillusions, alors que le bonheur est une finalité naturelle pour tous les hommes, simple et aisée à trouver si on ne réfléchit pas trop. Pour approfondir, vous pouvez vous référer à Calliclès (qui valorise le bonheur dans la puissance et le pouvoir) reprochant à Socrate son inutile et néfaste recherche de la vérité (Platon, Gorgias)
Mais pour être heureux, ne faut-il pas avoir une vision claire et lucide de la réalité et de l'existence ? Le stoïcisme et l'épicurisme antiques, même s'ils admettent que le bonheur est le souverain Bien, montrent que l'on ne peut l'atteindre que grâce à une conception vraie du réel. Le bonheur est selon eux inséparable de la science !
Enfin, vous pouvez penser aux cas où dire la vérité nous semble être un devoir, même s'il va à l'encontre de nos désirs et de nos intérêts ; de même, savoir la vérité est souvent préférable à l'illusion, même si cela va à l'encontre de nos espérances. La morale du devoir chez Kant en serait une bonne illustration philosophique.
IV - LES PISTES DE DEVELOPPEMENT
a - pourquoi donc vouloir la verite ?
Il s'agit d'être heureux ici et maintenant, et cela quel que soit le contenu que l'on place dans le concept de bonheur (plaisirs, richesses, pouvoirs). Cette idée semble être un but plus satisfaisant et urgent que la vérité.
Le concept de bonheur semble incompatible avec celui de vérité. La recherche des plaisirs, richesses, pouvoirs nécessitent souvent le mensonge, la tromperie, la manipulation. De plus, vivre heureux, ne serait-ce pas vivre dans l'illusion ?
Le paradoxe est alors que, tous les hommes veulent être heureux, mais qu'ils ne savent pas en quoi cela consiste ni comment y arriver ?
b - la verite, unE condition necessaire au bonheur ?
Les dangers de l'illusion et de l'irréflexion dans la recherche du bonheur : à chercher aveuglément le bonheur, on risque de ne jamais le trouver. Comme dit Pascal : "Tous les hommes veulent être heureux, même celui qui noue la corde pour se pendre"
Le concept de bonheur semble exiger une clarification. Il s'agit alors de rechercher en quoi il consiste véritablement, et quels sont les moyens pour y arriver. On ne peut pas le penser séparément d'une conception de l'univers et de la place de l'homme dans cet univers, et peut-être même de connaissances encore plus précises sur la physiologie et la psychologie de l'être humain.
c - faut-il sacrifier le bonheur à la vérité ?
Le concept de bonheur est-il suffisamment clair et distinct pour être choisi comme idéal de vie ? Il n'est pas certain que l'on puisse dériver de cet "idéal de l'imagination" des règles infaillibles de conduite.
Le concept de devoir, en particulier de devoir de vérité, ne serait-il pas un concept plus clair qui, s'il ne nous permet pas nécessairement d'être heureux, nous rend au moins dignes de l'être ?

Attention ! Corrigé (qui est plus un apperçu qu'un corrigé) est à prendre avec des pincettes ! Ceci était une voie possible pour ce sujet mais cela ne veut pas dire que d'autres issues n'étaient pas intéressantes...
Bon, perso, j'ai au 3/4 mis ce qu'ils ont mis à part leurs superbes expressions tels que porte bonheur ou imbécile heureux lol...
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 16:58

Moi je lis même pas, car l'année derniére pour le français la correction n'avais rien a voir mais c'est aps pour ça que j'ai eu une mauvaise note. Tout ce qui est littéraire ne peut aps réelement avoir de correction type.

C'est pour les maths que là on peut pleuré en regardant la correction :(
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 17:00

Ce qui explique mon :

Attention ! Corrigé (qui est plus un apperçu qu'un corrigé) est à prendre avec des pincettes ! Ceci était une voie possible pour ce sujet mais cela ne veut pas dire que d'autres issues n'étaient pas intéressantes...
Laughing

C'est juste que ceux qui sont partis dans cette idée peuvent déjà se sentir quelque peu rassuré... Les autres, ça veut pas dire que c'est faux, juste qu'il faudra attendre un peu plus longtemps =)
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 17:02

Bon j'ai lu, c'est un a peu prés ce que j'ai mit, avec la foule de référence en moins, mais bon j'en ai mit des plus personnel, ptetre que ca marchera aussi ^^
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 18:02

Est-ce que quelqu'un sait si les corrigés des sujets de philo de cette année sont corrigés sur un site internet cette semaine svp? Merci d'avance!
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 18:06

http://f23.www.france-examen.com/bac.html

C'est de là que vient le corrigé que j'ai donné... par contre c'est payant, c'est une copine à moi qui m'a envoyé le corrigé...
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 18:23

Oki merciiii Very Happy
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 18:37

En effet c'était payant lol! Bon 1,24euros c'est pas la mort pour avoir la conscience tranquille jusqu'au 3 juillet!!

Voici les corrigés proposés pour la section litteraire:


Dissertation : Devoirs et autrui sujet



I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET

Ce sujet, classique, est plus riche qu'il n'y paraît. Ne vous contentez pas des deux notions évidentes, de devoir et d'autrui. Partez de leur analyse, mais un traitement complet du sujet convoquera également les notions de sujet, conscience, morale, voire religion, histoire, vérité, vivant, liberté, politique. Plus largement, il fait appel à vos réflexions de citoyen, voire de citoyen du monde.
Un devoir est ce que le sujet humain se sent obligé de faire, ce sans la réalisation de quoi le sujet se considérerait comme en dessous de lui-même. Le devoir est donc lié à une réflexion du sujet sur lui-même et son action, à sa volonté réfléchie par opposition au désir qui serait une volonté irréfléchie, une tendance spontanée, une pulsion vers un objet.
Autrui, c'est un alter ego, un autre moi-même. Il est face à moi comme un objet, mais il se présente comme semblable à moi. De plus, il est singulier, je peux l'aimer ou le haïr, le désirer, vouloir le posséder. Il se distingue ainsi des autres en général, de la société.

II - LA PROBLEMATIQUE

La problématique découle de l'analyse. En effet, il semble évident que nous avons des devoirs envers autrui : je peux le désirer comme un objet quelconque, mais la réflexion me pousse à le considérer comme un autre moi-même, comme un sujet libre et agissant, qui arrête mon désir aveugle et m'ouvre les yeux sur le monde qui m'entoure.
Mais le sujet suggère que nous pourrions avoir des devoirs envers d'autres "choses". Mais lesquelles ? Des objets théoriques : nous pensons aux autres en général, à la société, à l'Etat, voire aux animaux. Mais sur quels critères arrêter notre désir de possession si le regard d'autrui dans sa singularité ne nous arrête pas ?
Des objets "pratiques", liés à notre réflexion sur notre action : la liberté, la vérité supposent qu'on sacrifie certains de nos désirs pour être à la hauteur d'un idéal. Mais cet idéal n'est-il pas notre idéal ?
Si autrui se distingue de moi, n'ai-je pas aussi des devoirs envers moi même ?

III - LES PISTES DE REFLEXION

Vous auriez pu penser à :

● Le sujet humain se caractérise par une réflexion sur lui-même. Il est doué d'une subjectivité. "Je me pense", je suis donc à la fois sujet et objet de ma pensée. Le je et le moi introduisent l'altérité au coeur du sujet, et donc une série de questionnements : suis-je à la hauteur de ce que je veux être ? Le je réfléchissant doit sacrifier certains désirs du moi pour atteindre un idéal du moi. Les notions d'effort, de travail sur soi introduisent la dimension de l'effort au coeur du rapport sur soi.

● La notion de devoir est donc liée à un ordre idéal que l'on essaye d'atteindre. Cela explique le respect de l'Etat, d'une religion, des institutions. Le sujet, à la réflexion, pense qu'il ne peut se réaliser qu'en respectant un ordre idéal. Il faut ici bien distinguer devoir et contrainte. On est contraint par force, on se sent obligé par un devoir. C'est une loi que l'on se fixe à soi-même (auto-nomie, cf. Kant). Avoir un devoir envers autrui signifie que l'on a conscience qu'une vie humaine, pour autrui et pour soi, n'est possible que parmi d'autres hommes, parmi des semblables. Par le devoir, nous ne sommes plus "égocentriques", nous accédons au sens d'un monde qui nous dépasse et qui donne sens à notre existence.

● Par la notion de devoir, notre action s'inscrit au-delà de notre existence finie. D'où le respect du passé, de l'histoire : nous respectons ce dont nous provenons. Pourquoi respecter ce qui n'est plus ? Nous inscrivons notre action dans un temps large qui lui donne sens.

De même, respecter la nature, les animaux, est-ce en faire des personnes ? Est-ce les assimiler à autrui, réfléchissant et singulier ? N'est-ce pas plutôt penser aux générations humaines futures, donc inscrire notre action dans le temps ?
Les devoirs rendus aux morts, le frein mis à notre désir de possession de la nature procèdent donc du respect de soi.

IV - LES PISTES DE DEVELOPPEMENT

A - Respecter autrui, c'est se respecter soi-meme

Se sentir obligé envers autrui, c'est prendre conscience que notre existence ne prend sens qu'au milieu de semblables. Nous ne sommes rien sans autrui.

B - Les devoirs envers soi-meme se traduisent par des devoirs envers des institutions qui incarnent un ordre donnant sens a notre existence

Les devoirs envers l'Etat, la société, les institutions nous permettent d'inscrire notre action dans une réalité durable.

C - En derniere instance, les devoirs nous ramenent au respect d'autrui

Respect signifie étymologiquement regard. Le désir est aveugle. Le devoir consiste à arrêter le mouvement vertigineux pour considérer autrui. Autrui me regarde, je ne suis plus seul. Ma conscience me juge. Je ne suis plus d'un bloc.

Conclusion : "Je est un autre" (Rimbaud). Le sens du devoir, voilà ce qui était en jeu dans ce sujet : je ne suis humain que si j'accepte d'être regardé, et d'inscrire mon action dans un champ collectif. Je ne suis plus innocent. Je suis conscience de moi-même.




Dissertation : Echapper au temps ? sujet



I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET

● Ce sujet porte principalement sur le couple de notions "l'existence et le temps". Il pouvait être utile de vous référer à la notion d'"interprétation" pour vous aider à définir et à interroger les différentes significations de la notion de "sens".

● Sous une apparente simplicité, ce sujet est difficile. Il est important de ne pas oublier le début de la question : "Cela a-t-il du sens". Il faut éviter dans ce type de sujet de s'en tenir à des lieux communs, des banalités. La problématisation du sujet est ici essentielle pour permettre de bien dégager les enjeux de la question.

● Le sujet ne porte pas tant sur la question du rapport de l'homme au temps que sur le sens d'un certain rapport qu'il a avec le temps et qui consiste dans une certaine forme de refus du temps. Il y a un présupposé dans ce sujet : l'homme veut échapper au temps.
Attention, on ne vous demande pas si cette affirmation est légitime. Le sujet vous invite à examiner si une telle attitude a un sens, ce qui peut se formuler ainsi :
Cela a-t-il une signification ?
Comment interpréter une telle volonté humaine d'échapper au temps ? Autrement dit :
Cela a-t-il un but, une fonction ?
Y a-t-il des motifs, des raisons qui peuvent expliquer une telle volonté d'échapper au temps ?

Il fallait être attentif au terme "vouloir" : il ne s'agit pas seulement de désirer ou de souhaiter échapper au temps, mais véritablement de le "vouloir", c'est-à-dire de s'engager soi-même à travers des actions dans ce "projet".

La notion de temps fait ici référence au devenir qui se déroule de manière irréversible, sur lequel il est impossible de revenir. Devenir qui nous renvoie à notre finitude puisque notre existence est inscrite dans le temps et qu'elle a la mort pour horizon.
Il s'agit donc d'interroger le sens, la fonction de cette attitude humaine, très répandue, qui se traduit par un certain refus du temps. Il faut donc être attentif à examiner les moyens par lesquels l'homme tente d'échapper au temps : c'est le sens du verbe "échapper" (terme assez vague) qu'il faut préciser.

S'agit-il d'échapper au temps par l'action, par la pensée ? Si c'est par la pensée, de quel mode de pensée s'agit-il ? Je peux très bien faire un effort d'imagination pour échapper au temps (et peut-être ainsi me réfugier dans l'illusion). Mais je peux aussi penser, analyser mon rapport au temps pour tenter de le maîtriser, ce qui est une certaine façon de ne plus le subir passivement et donc d'y échapper.

Il est important de voir ici que la notion de "volonté" renvoie plus à la raison qu'au désir : il est question ici d'un rapport au temps réfléchi et rationnel (échapper n'a pas le même sens que fuir, par exemple).

II - LA PROBLEMATIQUE

De prime abord, il semble vain ou absurde (dépourvu de sens) que l'homme veuille échapper à ce qui définit sa condition, c'est-à-dire au fait d'avoir une existence inscrite dans le temps.

Pourtant, on constate qu'une telle attitude semble constituer une tendance spontanée : le temps non seulement nous achemine vers notre mort, mais il inscrit nos actions dans l'ordre de l'irréversible (ce sur quoi nous ne pourrons pas revenir).

Tout le problème est de savoir comment cette volonté d'échapper au temps se manifeste et se traduit. S'agit-il de masquer notre finitude, de s'illusionner sur notre condition ? Ou de faire face à cette condition par la mise en oeuvre d'une pensée lucide et rationnelle qui nous permettra, non plus de subir passivement le temps, mais de le maîtriser ?

III - LES PISTES DE REFLEXION

Vous pouviez examiner les raisons qui conduisent l'homme à fuir le temps et montrer la part d'illusion que recèle une telle attitude.

Vous pouviez aussi montrer par quels moyens l'homme peut tenter de maîtriser ce rapport au temps, par l'exercice d'une pensée rationnelle, par la maîtrise de ses actions (ce qui suppose de les mettre en rapport avec le temps afin de saisir le moment le plus approprié pour la réussite de l'action).

Enfin, il était possible de montrer que c'est précisément l'inscription de notre existence dans le temps qui lui confère un sens ou qui nous incite à donner sens à notre existence : que serait en effet une existence qui ne serait bornée par aucun terme, sinon une existence dans laquelle nous serions toujours tentés de différer la mise en oeuvre de nos projets ?

IV - LES PISTES DE DEVELOPPEMENT

A. Quels sont les motifs qui conduisent l'homme à vouloir échapper au temps ? Quels effets une telle attitude peut-elle avoir sur le sens même de l'existence humaine ?

B. Si l'homme ne peut subir la finitude de son existence, de quelle façon peut-il maîtriser son rapport au temps ?

C. En quoi cette maîtrise du temps lui fournit-elle les moyens de donner un véritable sens à son existence ?



Commentaire d'un texte philosophique : Propriété et travail sujet



I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU TEXTE

Ce texte de Locke traite de la notion de travail, plus précisément des rapports entre le travail et la propriété.
C'est un texte classique qui ne présente pas de difficultés particulières. Vous devez simplement être attentif au mouvement de l'argumentation qui permet à Locke d'établir sa thèse concernant les rapports entre travail et propriété.
Le recours abondant aux exemples sur lesquels repose l'analyse rend la compréhension du texte assez aisée.

II - L'IDEE PRINCIPALE DU TEXTE

La thèse défendue par Locke est simple : c'est le travail qui fonde et justifie la propriété. C'est en transformant les produits que la Nature met à sa disposition que l'homme en devient le propriétaire.
Ce texte répond ainsi à une question : sur quoi repose la propriété privée ? Comment ce qui est d'abord à la disposition de tous devient-il la propriété d'un seul ?
L'enjeu du texte est de fixer des limites à la propriété : si en effet, l'homme n'est propriétaire que de ce qu'il a d'abord transformé grâce à son travail, il ne peut prétendre étendre sa propriété au-delà de ce travail.

III - LES NOTIONS-CLES DU TEXTE

Ce sont les deux notions de travail et de propriété qui sont au centre de cet extrait.
Le travail est ici envisagé comme cette activité par laquelle l'homme s'approprie ou transforme la nature. En travaillant la nature, l'homme la modifie et s'en empare.
La propriété désigne ici l'acte par lequel les choses naturelles, communes à tous, sont l'objet d'une appropriation par un seul en vertu du travail qu'il effectue sur ce donné naturel.
Le texte repose ainsi sur un réseau d'oppositions :
● la nature à l'état brut/la nature transformée par le travail
● ce qui est commun à tous/ce qui est la propriété d'un seul
● le fait/le droit

IV - LA STRUCTURE DU TEXTE

Le mouvement de l'argumentation est simple :

A. Locke part d'abord d'un constat que personne ne peut mettre en doute : celui qui s'empare des fruits de la nature (par la cueillette ou la récolte) en devient le propriétaire.

B. Il pose ensuite une question concernant ce qui définit le début de cette appropriation : quelle est la transformation qui rend cette possession effective ?
Locke distingue ici ce qui relève d'une transformation naturelle comme la digestion (qui opère selon les processus mêmes de la nature), d'une transformation qui suppose la médiation de l'activité humaine, autrement dit, d'un travail.
Et parmi ces activités qui relèvent du travail, il distingue la cueillette des activités qui transforment le produit (par exemple, les faire bouillir).
Il montre ainsi que c'est le fait de s'emparer des produits de la nature qui marque le passage d'un moment où ce qui est à disposition appartient à tout le monde à un moment où l'homme se rend propriétaire d'un bien naturel par son travail.
C'est donc le travail qui transforme le statut des choses naturelles : de communes, elles deviennent ainsi la propriété des individus qui les ont recueillies.

C. Locke répond ensuite à une objection qui pourrait être opposée à sa thèse.
Quelle est cette objection ? Elle consiste à affirmer contre Locke que ce n'est pas le travail qui peut justifier la propriété mais qu'il faut, en outre, que l'humanité donne son accord pour cette appropriation. Il faudrait, selon cette objection, qu'il y ait eu, au préalable, un consentement universel autorisant chacun à s'emparer des biens de la nature.
Locke montre l'absurdité de cette position : un tel consentement suppose de différer le moment de la consommation des biens naturels nécessaires à la survie ; il met donc en danger l'existence même des hommes. Cette position n'est pas recevable : elle se dissout elle-même.

D. Une fois qu'il a répondu à cette objection, Locke peut donc reprendre sa thèse pour conclure et montrer que c'est bien le travail de chacun qui fonde sa propriété sur les choses.
La conclusion, qui porte d'abord sur quelques exemples, procède ensuite à la généralisation de la thèse.

V - LES PISTES DE DEVELOPPEMENT

Vous pouviez questionner, à la lumière du texte de Locke, la valeur du travail. En fondant la propriété sur le travail, Locke en affirme la valeur. Vous pouviez prolonger cette question et montrer, par exemple, que cette valeur tient aussi à la façon dont le travail, en même temps qu'il permet de transformer la nature, transforme l'homme et l'humanise.
Vous pouviez aussi prolonger la thèse de Locke par les analyses de Rousseau, qui distingue la simple possession (appropriation des biens de la nature) de la propriété reconnue par le droit.
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Bodicae
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 18:40

Bah t'es une richou s'too` lol =)
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 18:46

Loool je suis simplement une profonde angoissée du bac lol!
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Lora
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 19:28

Moa j'regarde pas .... Pas envie de déprimer >_<
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kamel
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 19:43

Moi je m'en tape, je me rapelle meme plus de quoi ça parlait
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 19:45

Loool mais pour toi la philo n'est pas coefficientée par 7 Very Happy Enfin si t'es pas en littéraire, ca ne compte pas 7, donc à la rigueur les sujets ne vont pas te marquer!! lol!
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kamel
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 20:06

épreuve de SES, coefficient 9, et pourtant ce sera pareil....
Philo coeff 4 quand meme
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Kao
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 20:07

J'ai commencé à lire sans faire gaffe et finalement... bah j'ai tout lu. Je vois que y'a des trucs que j'ai mis qui vont pas :/ (genre que échapper au temps c'était une fuite hors du temps...) mais quand j'ai vu ça :

Citation :
IV - LES PISTES DE DEVELOPPEMENT

A. Quels sont les motifs qui conduisent l'homme à vouloir échapper au temps ? Quels effets une telle attitude peut-elle avoir sur le sens même de l'existence humaine ?

B. Si l'homme ne peut subir la finitude de son existence, de quelle façon peut-il maîtriser son rapport au temps ?

C. En quoi cette maîtrise du temps lui fournit-elle les moyens de donner un véritable sens à son existence ?

La vache c'est au mot près les axes que j'ai fait O___O
Bon ben merci beaucoup * Nana * je crois que grâce à toi je vais dormir sur mes deux oreilles! Rolling Eyes
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eluus
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 20:57

Corrigé du texte des S:

http://philocampus.com/articles/article.php3?id_article=178


Développement
I. la confiance repose sur la vérité

Mill établit premièrement que négliger la vérité, ie ne pas prendre soin de communiquer avec honnêteté avec ses pairs, détruit la confiance (et ce, sans qu’on puisse parfois s’en rendre compte). Il faut pouvoir réfléchir sur le lien entre vérité et confiance, car ce n’est pas évident (ainsi un manipulateur ment pour mieux être accepté par autrui) : c’est sur le long-terme que Mill établit cette relation.

II. la confiance elle-même permet une vie en communaute bien réglé

La critique de Mill envers le mensonge vise d’abord ceux qui sont en position dominante. C’est ceux qui n’ont pas de besoin particulier à mentir. Sauf peut-être à asseoir et /ou à profiter de sa position dominante. C’est l’ensemble de la société qui en a besoin. Ainsi il place la vérité au centre des nécessités (vertu, progrès de l’humanité). Il en vient à critiquer (presque) tout mensonge. Car chaque mensonge vient à ébranler petit à petit chacune de nos certitudes et les repères en s’effacer viennent à fragiliser la société dans son ensemble.

III. Mais il existe des exceptions

Mill ne se contredit en aucun cas dans ce texte (malheur à celui qui a écrit ça dans sa copie). Seulement comme tout bon penseur il n’avance aucune idée sans en étudier les possibles limites. Et ici il y en a. Il s’agit dans ce troisième paragraphe non pas de seulement constater les limites, mais de les mettre en lumières. C’est sur votre capacité à les avancer en vous appuyant sur le texte que vous attend le correcteur. Ici Mill prend le cas d’une personne malade. Il prend un exemple très précis pour mieux marquer la spécificité des exemples où l’on doit de ne pas dire la vérité. Ce n’est pas une idée de pouvoir, mais une idée de devoir. Tout comme il faut la plupart du temps être hoonête, il faut par moment mentir. Il s’agit pour Mill de préserver les plus faibles ou de ne pas laisser le crime se faire. C’est toujours ici pour le bien de la communauté. Mais Mill reste très réservé sur les cas possibles où l’on doit mentir. Car l’on n’est jamais sûr que le mensonge soit bon : ça ne reste qu’une supposition (surtout qu’il existe différent de degré de mensonges). Au contraire dans une société de pleine confiance la vérité comme unique appelle la vérité. Mill préconise donc de poser d’abord les limites pour ce qui est du mensonge (il fait ainsi passer d’abord la vérité sur le mensonge).




c'est exactement ce que j'ai mis [BAC] Philo ... - Page 2 530293
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 21:01

Méme réfléxion les gens on dirait que ca va cartonner en philo!!!!!!
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 21:06

En même temps c'était pas bien dur... après la correction c'est différent...
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin 2006 - 21:13

oooh je voulais pas lire ça mtnt c'est malin je l'ai lu ! bon bin pour moi bof, on verra, je suis réservé.
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeMar 13 Juin 2006 - 0:30

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Citation :

Sujet 2 Une culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ?
Sujet 1 Peut-on juger objectivement la valeur d’une culture ?

c'est moi où cette année ils sont portés anthropo...
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitimeMar 13 Juin 2006 - 10:54

moi j ai lu et j ai rien a dire ...

enfin je prefere rien dire^^
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MessageSujet: Re: [BAC] Philo ...   [BAC] Philo ... - Page 2 Icon_minitime

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